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Affaire de Schmitten: dernières condamnations

Le quartier de Muehletal à Schmitten, où s'étaient produits les faits.
Le quartier de Muehletal à Schmitten, où s'étaient produits les faits.
Les jeunes poursuivis dans l'affaire du viol collectif de Schmitten (FR) ont été condamnés à des peines de 2 jours de prison avec sursis à 10 mois ferme par la Chambre pénale des mineurs de Fribourg. Cependant, un seul d'entre eux fera de la prison sous le régime de la semi-détention.

Aucun des six jeunes mineurs impliqués dans trois lourdes
affaires de moeurs, dont celle de Schmitten, ne fera de prison
ferme. Le plus lourdement condamné écope de 10 mois ferme,
suspendus par la Chambre pénale des mineurs du canton de Fribourg
en faveur d'un placement.

Plusieurs affaires mêlées

"Le placement dans un établissement d'éducation lui a été
accordé comme une dernière chance pour faire une formation et
remettre à jour ses valeurs", a dit mardi devant la presse le juge
des mineurs Arthur Lehmann. Agé aujourd'hui de 18 ans, ce jeune
homme est dans une situation que le juge a qualifiée de
difficile.



Il a été reconnu coupable de plusieurs viols en commun dans
l'affaire de Schmitten, de tentative de contrainte sexuelle dans
l'affaire de Wünnewil et d'agression, de vol, de tentative de
lésions corporelles graves et d'omission de prêter secours dans
l'affaire de l'homme handicapé agressé et volé à Schmitten.



Il est le seul des six accusés à cumuler une participation aux
trois affaires jugées par la Chambre pénale des mineurs. Il
risquait au maximum 12 mois de prison. Le second plus lourdement
condamné écope de 8 mois, dont deux mois ferme, et le solde avec
sursis de deux ans. En formation, il bénéficiera d'un régime de
semi-détention. Les autres accusés écopent de peines avec
sursis.

Un grand absent

En résumé, des six jeunes, quatre ont été condamnés dans le
cadre de l'affaire de Schmitten, dont trois pour viols et un pour
contraintes sexuelles en commun. Deux ont été condamnés pour
l'affaire de Wünnewil, et trois pour l'agression du handicapé. L'un
d'eux, toujours mineur, est reconnu coupable dans la seule affaire
de Wünnewil. Un autre est reconnu coupable uniquement de recel dans
l'affaire de l'agression du handicapé.



Le principal auteur est le grand absent de ce jugement, a rappelé
le juge. D'une part, il a été expulsé dans son pays d'origine, dans
les Balkans. D'autre part, le Tribunal fédéral doit statuer qui de
la justice des mineurs ou des adultes est compétente. Il était
mineur au moment des faits qui se sont déroulés à Schmitten, mais a
continué à se distinguer pénalement par la suite.



A la question de savoir si les jeunes avaient fait état de
regrets, le juge a expliqué qu'ils ont calqué pour la plupart leur
attitude sur leur stratégie de défense: ils ont dit soit ne pas se
rappeler soit ils ont refusé de répondre. Difficile de regretter ce
que l'on ne reconnaît pas avoir fait. Des recours ne sont de ce
fait pas à exclure.



ap/ats/sbo/dk

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Rappel des faits

Pour mémoire, les faits de l'affaire dite de Schmitten, qui avait ému bien au-delà des frontières cantonales, se sont déroulées de l'été 2005 à novembre 2006.

Elle a éclaté publiquement en mars 2007. Cette affaire de viols, de partouze et d'encouragement à la prostitution a concerné à des degrés divers cinq adultes et cinq mineurs.

Quatre adultes impliqués dans cette affaire pour viols ou actes d'ordre sexuels avec des enfants ont été jugés le 18 mars 2008 par le Tribunal d'arrondissement de la Singine. Deux recours sont pendants.

Un 5e accusé avait été condamné à une peine pécuniaire avec sursis pour avoir favorisé la prostitution en prêtant une roulotte.

Pas directement liée à celle de Schmitten, l'affaire de Wünnewil avait vu deux des jeunes condamnés mardi tenter de contraindre deux jeunes filles à des actes d'ordre sexuel dans les toilettes de l'école de Wünnewil.