Modifié

Les Suisses meurent toujours plus tard

Près de 4000 décès ont été imputés à des démences séniles en 2007.
Près de 4000 décès ont été imputés à des démences séniles en 2007.
Les maladies cardiovasculaires, le cancer et la démence sénile ont été les principales causes des 61'089 décès enregistrés en Suisse en 2007. La part des maladies cardiovasculaires est en régression, alors que celle de la démence sénile s'accroît.

L'analyse du nombre et des causes de décès confirme la tendance
à la hausse de l'espérance de vie, a indiqué lundi l'Office fédéral
de la statistique (OFS) dans un communiqué . En 2007, le nombre de
personnes décédées au sein de la population résidente en Suisse a
été sensiblement égal à celui de l'année précédente.

Les données enregistrées pour 2007 correspondent à la tendance
longue au recul du taux moyen de mortalité. Selon l'OFS, cette
évolution se confirme alors même que la part des personnes âgées
augmente.



Durant l'année sous revue, les maladies cardiovasculaires ont été
responsables de 37% des décès. Ce pourcentage représente un recul
de 15% en dix ans. Entre 1997 et 2007, le taux de mortalité par
maladie cardiovasculaire est tombé de 231 à 161 personnes pour
100'000 habitants.



Le cancer a été comme en 2006 la deuxième cause de mortalité (26%
des décès). En dix ans, le taux de décès par cancer a reculé de 15%
à 146 pour 100'000 habitants. Le cancer du poumon représente 19%
des cas enregistrés pour ce type de décès.

Diagnostics plus précoces

Constatée dans près de 4000 situations de fin de vie, la démence
sénile est apparue en 2007 pour la première fois au rang des trois
principales causes de décès. Depuis 1997, le taux de mortalité lié
à la démence est passé de 18 à 25 pour 100'000 habitants. En 2007,
la démence sénile a été en cause dans 7% des cas de décès.



L'accroissement constaté sur une période de 10 ans ne tient pas
seulement au vieillissement de la population. "Le diagnostic de
cette maladie s'établit probablement plus rapidement aujourd'hui
que par le passé", a précisé l'OFS.



Le nombre de décès en Suisse reste stable d'une année à l'autre
depuis des décennies, a encore noté l'OFS. L'amélioration de
l'espérance de vie se traduit par une diminution de la probabilité
de décès à tous les âges. Depuis 1970, le nombre annuel moyen de
décès survenant après l'âge de 80 ans a passé de 18'000 à
33'000.



Le nombre de décès à la suite d'accidents, de suicides et d'autres
causes non liées à une maladie s'est élevé à 3782 (6%), dont 2306
hommes et 1476 femmes. Le taux sur dix ans est en recul, plus
fortement chez les hommes que chez les femmes. Un peu plus d'un
tiers de ces morts violentes est imputable au suicide.



ats/jeh

Publié Modifié

Maladies pulmonaires en recul

Avec un taux d'incidence similaire à celui des morts violentes, les maladies pulmonaires ont représenté la cinquième cause de décès en 2007.

Pour ce type de mortalité, le degré d'occurrence a diminué de 60 à 40 pour 100'000 habitants chez les hommes, et de 28 à 19 chez les femmes.

Le tabac sous la loupe

L'OFS a également publié une étude sur le nombre de décès dus au tabac, estimés à environ 9000 pour l'année 2007.

Ce chiffre représente 14% de l'ensemble des décès et comprend 70% d'hommes et 30% de femmes; 24% des décès surviennent avant l'âge de 65 ans, 76% après.

Le tabac est à l'origine de nombreuses maladies: 41% des personnes touchées meurent d'une maladie cardiovasculaire, 41% d'un cancer et 18% d'une maladie pulmonaire.

Le nombre de décès dus au tabac a reculé de 500 au cours des dix dernières années (-5%). On observe en particulier un recul des décès par maladie cardiovasculaire, tandis que le nombre de décès par cancer a augmenté.

Le nombre de décès liés à une maladie des voies respiratoires est resté constant.

Le recul des décès dus au tabac ne concerne que les hommes (jusqu'à 64 ans: -11%, 65 ans et plus: -9%). Chez les femmes, le nombre de décès a augmenté de 7% (jusqu'à 64 ans: +17%, 65 ans et plus: +5%).