A la fin 2018, 18 projets informatiques, pour un volume de six milliards de francs, étaient qualifiés de projets clés. Selon la délégation, les compétences et responsabilités restent malheureusement décentralisées, au niveau des départements. Les informations qui remontent sont simplement agrégées.
Il est donc très difficile d'établir des priorités et de dégager des synergies. La délégation n'est pas satisfaite de la stratégie suivie par le Conseil fédéral. La mise en oeuvre des recommandations qu'elle a déjà faites traîne en longueur. Il manque une vision d’ensemble.
Les départements n'étaient pas tous convaincus de la nécessité d'une architecture globale, comme le demandait le ministre des Finances Ueli Maurer. Or, il est nécessaire qu'ils définissent d'abord une vision commune pour aller de l'avant. Le Conseil fédéral y a tout intérêt, a commenté Raphaël Comte (PLR/NE) devant la presse.
Un délégué à la transformation numérique
L'organe de surveillance parlementaire juge en outre trop général le modèle cible publié par le gouvernement en janvier. Elle attend de lui des stratégies, des planifications et des mesures concrètes dans les meilleurs délais.
La délégation voit d'un bon oeil l'éventuelle création d'un poste de délégué à la transformation numérique. Pour qu'il puisse agir efficacement, il devra être doté de compétences transversales et de pouvoirs réglementaires nettement plus larges que l'actuelle Unité de pilotage informatique de la Confédération, et occuper une place appropriée dans l'organigramme fédéral.
ats/ebz