Les enjeux sont importants et toutes les forces sont nécessaires pour défendre cet objet, ont indiqué devant la presse les membres du comité interpartis réunissant PLR, PS, PDC, PVL, Verts, PBD et PEV. Les campagnes sont indépendantes et les arguments différents, mais l'objectif est le même, ont-ils expliqué. L'UDC, à l'origine du référendum avec les milieux du tir, est seule à prôner le non.
La votation ne porte pas seulement sur les armes, mais également sur l'accord de Schengen/Dublin. La Suisse doit mettre en oeuvre la nouvelle directive européenne sur les armes si elle veut rester dans l'alliance. En cas de "non", la coopération prendra fin automatiquement, à moins que tous les Etats de l'UE et la Commission européenne acceptent, dans les 90 jours suivant la notification helvétique, de faire une concession à la Suisse.
L’Europe entière est encore sous la menace terroriste et des mesures communes sont nécessaires, a expliqué le conseiller aux Etats Daniel Jositsch (PS/ZH). Sans ces accords, la Suisse serait confrontée à un problème de sécurité important et se retrouverait isolée sur le plan international. Il est souhaitable que les Etats coordonnent leurs efforts.
Enjeu pour l'économie
Les enjeux de la votation vont au-delà des tireurs et des militaires, a argumenté le conseiller aux Etats Olivier Français (PLR/VD). Si la révision est rejetée, la Suisse perdra tous ses avantages liés à Schengen. Le retour aux frontières affectera directement l'économie, en particulier le secteur du tourisme. Des emplois seront menacés.
C'est à se demander si les opposants ne profitent pas du référendum pour s'attaquer aux accords avec l'Union européenne et à les dénoncer, s'est interrogé la conseillère nationale Ida Glanzmann (PDC/LU).
Les opposants de la révision mettent en avant les menaces qui pèsent sur la tradition du tir en Suisse. La mise en oeuvre de la directive européenne sur les armes contient pourtant des exceptions, a ajouté le président du PBD Martin Landolt. Ni les armes militaires ni le tir ne sont affectés. "Personne ne sera désarmé et il n'y a pas de diktat européen", a affirmé le conseiller national glaronais.
ats/ebz