Le retrait de Boeing a été annoncé mercredi par armasuisse,
responsable des acquisitions au Département fédéral de la défense
(DDPS).
Les F/A-18 C/D que possède la Suisse sont une ancienne version
de l'avion de combat. Selon Boeing, les exigences de la Suisse
quant à un nouveau jet sont assez simples, a expliqué à l'AP Mary
Ann Brett, porte-parole du fabricant. La Suisse ne demande par
exemple pas le radar avancé dont dispose la nouvelle mouture du
F/A-18.
Trop sophistiqué
Boeing est d'avis que le nouveau Super Hornet est peut-être un
avion trop poussé par rapport aux besoins de la Suisse. La décision
de renoncer à l'offre a été mûrement réfléchie et va dans le sens
de la concurrence.
La collaboration pour l'exploitation
et la modernisation des F/A-18 helvétiques en service n'est pas
pour autant remise en question. Ceci concerne notamment
l'équipement supplémentaire et la mise à niveau des avions de
combat prévus dans le programme d'armement 2008.
Armasuisse n'a pas voulu faire de commentaires jeudi, mais le
Département de la défense a regretté la décision de Boeing.
ap/cab
Plus de 2 milliards pour l'aviation
Les 54 Tiger achetés par la Suisse dans les années 1970 doivent être mis à la retraite d'ici 2015.
Leur remplacement partiel constitue la plus importante commande militaire de ces dernières années.
Pour les coûts d'acquisition de nouveaux jets et pour les PC-21 nécessaires à la formation des pilotes, un programme d'armement de 2,2 milliards de francs est prévu sur le budget 2010.
En janvier dernier, le DDPS a invité Boeing, le français Dassault, le consortium européen EADS et le suédois Gripen International à présenter leurs offres d'ici la mi-2008.
Porte-parole d'armasuisse, Kaj-Gunnar Sievert a précisé à l'AP que les offres des trois derniers ne sont pas encore arrivées. AP