Le gouvernement veut notamment sonder les milieux politiques et économiques. Les auteurs du projet devront quant à eux réunir pleinement d'ici là les conditions posées pour un coup de pouce. Sur la base des résultats, le Conseil fédéral décidera s’il souhaite continuer à soutenir ce plan et présenter un projet de loi au Parlement.
Cargo sous terrain vise à transférer le transport de marchandises de la route dans des tunnels. Le projet, lancé en 2013 par des milieux privés, coûterait en tout quelque 30 milliards de francs.
Concrètement, il s'agirait de creuser un réseau de tunnels d'un diamètre de 6 mètres à une profondeur de 20 à 40 mètres. Ils seraient équipés de trois voies. Les marchandises seraient transportées 24 heures sur 24 à une vitesse de 30 km/h par des véhicules autonomes sur roues à entraînement électrique propre.
La Confédération ne versera pas un sou
Le gouvernement s’est penché pour la première fois sur le sujet le 23 novembre 2016. Il a décidé alors de faciliter le projet, mais a clairement exclu que la Confédération ouvre les cordons de la bourse.
Le Conseil fédéral ne sait pas encore définitivement si Cargo sous terrain bénéficie d'un appui suffisant. Il attend des auteurs du projet qu’ils renforcent l’engagement du secteur et des investisseurs suisses au niveau de l’actionnariat.
ats/gma
Première section en 2030
La première section de Cargo sous terrain relierait Zurich à Härkingen/Niederbipp sur 67 kilomètres. Mise en service en 2030, elle devrait coûter environ 3,4 milliards. L’aménagement complet devrait être achevé en 2050 et s’étendre sur quelque 500 kilomètres.
Une extension progressive du réseau sur l'axe Genève–Saint-Gall, en incluant Bâle, Lucerne et Thoune est prévue.