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Les Suisses se sentent en sécurité

Le chef de l'armée André Blattmann arrivera-t-il à redorer le blason de ses troupes?
Le chef de l'armée André Blattmann arrivera-t-il à redorer le blason de ses troupes?
La crise n'a jusqu'ici pas vraiment troublé l'assurance des Suisses. Une étude annuelle menée par l'EPFZ montre que neuf Suisses sur dix se sentent en sécurité. Si la confiance en l'avenir n'a que peu diminué, les institutions ont perdu de leur crédit, notamment l'armée.

L'étude «Sécurité 2009» présentée vendredi à Berne est basée sur
un sondage Isopublic mené en janvier dernier auprès de 1200
personnes dans toutes les régions linguistiques du pays. La marge
d'erreur est de l'ordre de 3%.



Il ressort que 90% des personnes interrogées se sentent «très» ou
«plutôt» en sécurité. Le pic de l'an dernier a donc été égalé,
malgré la crise financière de l'automne/hiver. L'expérience montre
toutefois qu'il y a par exemple un retard temporel entre
l'augmentation du taux de chômage et le recul du sentiment de
sécurité.

Confiance en l'avenir

La confiance en l'avenir de la Suisse reste par ailleurs très
élevée, selon l' étude du Centre de recherche sur la
politique de sécurité de l'EPFZ et de l'Académie militaire auprès
de celle-ci.



Comme l'année précédente, 69% des sondés se disent «plutôt
optimistes». La tendance à une évaluation positive de la situation
mondiale future s'est par ailleurs confirmée.



La confiance dans les autorités et les institutions a par contre
clairement diminué, à l'exception du Conseil fédéral et du
Parlement.

Défiance vis-à-vis de l'armée

L'armée, les partis politiques et les médias obtiennent les
moins bons résultats. Concernant la première, la motivation des
soldats et l'affaire autour de l'ancien chef de l'armée sont
particulièrement en cause. L'économie a également fait l'objet de
défiance.



Les Suisses restent sceptiques concernant la présence de l'armée à
l'étranger. Les engagements militaires dans le cadre de l'ONU sont
plus fortement soutenus qu'une coopération dans le cadre de l'OTAN
ou d'une armée européenne. Des engagements armés sont toutefois
nettement rejetés.



En revanche, une petite majorité des Suisses juge que les dépenses
de l'armée sont raisonnables. Pour la première fois depuis 1986, la
population ne pense pas que cette institution coûte trop cher,
relève le sondage.



ap/ant

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L'environnement préoccupe

Les menaces les plus évoquées sont, dans l'ordre décroissant, la destruction de l'environnement, la pénurie mondiale en matières premières, la crise économique, la criminalité, la surpopulation mondiale, le problème de la drogue et les catastrophes naturelles.

Par rapport à 1995, la menace liée aux drogues, aux catastrophes techniques et à une guerre potentielle en Europe a notamment diminué.

En revanche, la peur de manquer de matières premières et de subir une crise économique a augmenté.

L'UE séduit de plus en plus

L'idée d'un rapprochement économique avec l'Union européenne (UE) est soutenue par trois quarts des sondés, soit le niveau le plus élevé atteint jusqu'ici.

L'adhésion recueille 31% (+4%) d'avis favorables.