Alors que l'UBS a annoncé cette semaine qu'elle se séparait de
la moitié de ses apprentis en fin de formation, soit plus de 130
jeunes, l'Union syndicale suisse (USS) tire la sonnette d'alarme
dans Le Matin Dimanche .
Les premiers touchés
Comme c'est la coutume en période de crise, les personnes de
moins de 25 ans sont les premiers touchés par le chômage et les
licenciements. Ainsi, entre 50'000 et 60'000 jeunes pourraient se
retrouver sans emploi l'an prochain, selon les chiffres de la
centrale syndicale présentés dans le journal dominical.
"Il faudra compter avec un minimum de 30'000 personnes de moins de
25 ans au chômage en plus en 2010, soit 10'000 de plus
qu'aujourd'hui, explique Jean-Christophe Schwaab, secrétaire
centrale de l'USS. A noter que seul un jeune sans emploi sur deux
s'inscrit au chômage.
Berne attend
De son côté, le SECO veut éviter tout catastrophisme. Des
mesures extraordinaires destinés à garantir l'emploi des jeunes
sont toutefois à l'étude et pourraient être intégrées au troisième
plan conjoncturel décidé par le Conseil fédéral, affirme un
responsable du SECO dans Le Matin Dimanche.
Cependant, le Secrétariat à l'économie conseille déjà aux jeunes
conscrits de privilégier le service long à l'école de recrues sur
quatre mois. Quant au Département de l'économie, il se contente
pour l'heure d'appeler les entreprises à développer leurs offres de
stages.
tsrinfo/dk
Les recettes de Christophe Darbellay et du PDC
Davantage conscients de l'urgence que le Conseil fédéral, les milieux politiques, syndicaux et patronaux commencent à proposer des solutions pour garder les jeunes sur le marché du travail.
Christophe Darbellay a ainsi présenté dans Le Matin Dimanche les recettes du PDC contre le chômage des jeunes, un plan évalué à 200 millions de francs concerté avec sa ministre Doris Leuthard.
Le PDC propose une subvention de 1000 francs par mois par place de stage créée par les entreprises, ce qui devrait permettre de créer 10'000 places en une année.
Christophe Darbellay demande également à ce que la Confédération prenne en charge les cotisations sociales durant au moins une année lors d'un contrat de première embauche.