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Les aéroports suisses à l'heure de Schengen

Le nouveau Satellite 10 à Cointrin sera modulable en fonction des besoins.
Le nouveau Satellite 10 à Cointrin sera modulable en fonction des besoins.
Les aéroports suisses vivent une petite révolution dimanche avec la mise en application des accords de Schengen. Le contrôle d'identité est aboli pour les passagers se déplaçant dans la zone Schengen, mais renforcé aux frontières extérieures de cet espace.

La nouvelle réglementation s'applique dès dimanche, en même
temps que le changement d'horaire des vols, a déclaré le directeur
de l'Aéroport international de Genève (AIG), Robert Deillon, devant
la presse. Elle simplifie la vie des passagers en provenance ou à
destination d'un pays Schengen.

Pièce d'identité nécessaire

"Pour s'y conformer, les aéroports suisses ont dû procéder à des
changements importants", a relevé Robert Deillon. A Genève, une
séparation des passagers en partance pour des destinations Schengen
(60% du trafic) et non Schengen (40%) a ainsi été mise en place. Le
stationnement des avions a été modifié et les anciens points de
contrôle supprimés.



Concrètement, les personnes voyageant à l'intérieur de l'espace
Schengen accèdent désormais aux salles d'embarquement qui leur sont
dévolues (sur le front de l'aéroport ainsi qu'au satellite 20) sans
montrer leurs papiers. Pour le retour, elles devraient aussi gagner
du temps en évitant le contrôle d'identité.



En revanche, les contrôles de sécurité et douaniers (marchandises)
subsistent, a expliqué le capitaine Bertrand Campeol, de la Police
Sécurité internationale. Les passagers "Schengen" doivent être en
possession d'une pièce d'identité, même si elle n'est plus
demandée. Il s'agira de prouver à l'enregistrement, comme à
l'embarquement, qu'ils sont bien les titulaires de leurs
billets.

Investissements importants

Pour les voyageurs à destination ou en provenance d'aéroports
hors espace Schengen, le contrôle des passeports subsiste, mais à
d'autres emplacements, situés sous le tarmac. Le contrôle est
assuré par les gardes-frontière, la Suisse étant reliée à ces pays
uniquement par la voie des airs. Une vingtaine de nouvelles
guérites ont ainsi été installées (voir
ci-contre
).



Au total, les investissements se sont montés à trente millions, à
la seule charge de l'aéroport de Genève Cointrin, a annoncé Robert
Deillon. Les aéroports de Zurich et de Bâle sont soumis à la même
réglementation dès dimanche. Le nouveau régime fait suite à
l'entrée en vigueur, le 12 décembre dernier, de l'accord
Schengen.



ats/dk

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Trafic fluidifié et contrôles renforcés

Les nouvelles guérites de contrôle de l'aéroport de Cointrin se trouvent dans les couloirs reliant l'aéroport aux satellites 30 et 40, ainsi que dans la zone des gros porteurs, a précisé Thierry Nossent, chef de projet Schengen.

Une nouvelle signalétique séparera les ressortissants de l'Union européenne, de l'Espace économique européen et de la Suisse (UE-EEE-CH) des autres nationalités (tous passeports).

Le trafic s'en trouvera fluidifié pour les premiers, a précisé Thierry Nossent. Pour les seconds, le contrôle sera renforcé.

Conçu pour faire partir des passagers dans les deux zones en fonction des besoins, le nouveau satellite 10 sera lui modulable.

Pour les passagers du secteur France, les contrôles de la police de l'air et des frontières seront supprimés, mais les contrôles douaniers maintenus.

Les 25 pays membres de l'Espace Schengen

Pour mémoire, l'Espace Schengen est composé de 22 pays de l'UE (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Slovaquie, Slovénie, Suède, République tchèque). En font également partie trois pays extérieurs: la Suisse, l'Islande et la Norvège.