Tamara Funiciello va quitter la tête de la Jeunesse socialiste suisse

Interrogée dans l'émission Forum de la RTS, la Bernoise explique que trois ans, c'est long: "Après trois ans, dans un parti de jeunes, il faut faire la place aux personnes encore plus jeunes pour qu'elles aient la possibilité de porter leurs idées en avant et décider quelle direction cette section doit prendre."

Aisance, franc-parler, la jeune femme de 29 ans a marqué la Jeunesse socialiste avec son énergie communicative; elle a affronté plusieurs fois Christian Levrat, président du PS. Admettant avoir été le visage du parti, elle insiste que la JS est "un projet commun": "Je ne suis ni le cœur, ni le cerveau de ce parti. Et ça, c'est hyper important. Nous avons beaucoup de personnes qui sont prêtes à prendre la présidence et qui feront un aussi bon travail que moi – peut-être même meilleur!"

Objectifs atteints

Tamara Funiciello dit avoir pris la présidence de la JS avec des objectifs très clairs: "Renforcer le réseau des femmes à l'interne et à l'externe du parti. Et ça fonctionne: nous allons avoir une grève des femmes le 14 juin et nous avons pu déposer la '99%', notre initiative pour taxer le 1% des plus grosses fortunes, ces jours. J'estime avoir rempli mes buts." Par ailleurs, la JS siège dans plusieurs parlements cantonaux.

>> Lire : Initiative pour taxer les 1% des Suisses les plus riches déposée à Berne

Désormais, la jeune femme dit notamment vouloir reprendre ses études d'histoire qu'elle avait mises entre parenthèses: "Notamment pour le calme de ma maman!"

Cause des femmes et Conseil national

Dans une interview au Blick et aux journaux de Tamedia, Tamara Funiciello affirme que l'indignation restera son moteur en politique, notamment pour la cause des femmes.

Elle brigue d'ailleurs un siège au Conseil national pour le canton de Berne. Les attaques dont elle a été l'objet n'ont pas joué de rôle dans sa démission. Elle avait été insultée pour avoir qualifié une chanson de sexiste.

Interview radio: Mehmet Gultas

Adaptation web: Stéphanie Jaquet (et l'ats)