Le texte adopté samedi par la Société suisse de médecine
générale (SSMG) précise encore que la médecine de famille doit
rester accessible à tous, professionnellement complète et de haute
qualité. Or pour que cela soit possible et rendre plus attractif ce
métier, certains cadres politiques et économiques doivent être
modifiés.
Il s'agit en particulier d'améliorer les formations de base et
continue des médecins de famille, d'étendre et de mieux indemniser
leurs diagnostics ainsi que leurs activités thérapeutiques et de
prévention, indique la SSMG dans un communiqué .
Les conditions générales financières des praticiens doivent
également être revues à la hausse. Par cette initiative, les
médecins de famille entendent rien moins que "renverser les
rapports de force de la politique de santé".
En fixant de nouvelles priorités, les discussions en cours
pourraient être débloquées, estime la SSMG. Et de mettre la
pression sur les autres acteurs en affirmant que ses chances de
remporter un éventuel scrutin sont bonnes.
ats/jeh
Avec le soutien des patients
Pour parvenir à leurs fins, les médecins de famille comptent sur la relation qu'ils entretiennent avec leurs patients.
Celle-ci a également une dimension politique, "qu'il s'agit d'utiliser pour la première fois", écrit la SSMG.
"Les praticiens et les patients ont un intérêt commun à disposer d'une médecine de famille optimale", ajoute-t-elle en annonçant la formation d'un comité d'initiative composé uniquement de médecins de famille issus de tout le pays.
Une initiative annoncée le 1er avril
Le lancement de l'initiative avait déjà été révélé le 1er avril lors de la grève des médecins, lorsque quelque 15'000 d'entre eux étaient descendus dans les rues pour protester non seulement contre la révision des tarifs de laboratoire mais également contre la politique de santé menée par Pascal Couchepin.
Les grandes différences de salaire entre spécialistes et généralistes avaient aussi été dénoncées.