Publié

Les dimanches sans voiture, geste pour le climat à nouveau recyclé

Le pont du Mont-Blanc à Genève lors d'un dimanche sans voiture, le 25 septembre 2016. [Keystone - Martial Trezzini]
Quatre dimanches par année sans voiture, (vieille) nouvelle idée pour le climat: interview de Cédric Wermuth / Le Journal horaire / 58 sec. / le 8 avril 2019
Une idée datant des années 1970 refait surface: celle des dimanches sans voiture. Le conseiller national Cedric Wermuth (PS/AG) a déposé une motion qui propose d'interdire l'utilisation de la voiture quatre dimanches par an.

Avec cette motion, déposée lors de la dernière session parlementaire et relevée par la Ostschweiz am Sonntag, Cédric Wermuth se défend de vouloir provoquer un électrochoc avec son idée. "C'est une mesure pour indiquer une piste d'action sur laquelle il faut réfléchir, à savoir une mobilité plus durable", affirme-t-il.

Président des importateurs suisses de voitures, François Launaz y voit en contraire une idée passéiste et inadéquate. "Il s'agit d'une vieille rengaine qui refait surface régulièrement, discutée et refusée à de multiples reprises. Ils feraient mieux de réfléchir à des idées pour promouvoir la mobilité électrique, plutôt que d'empêcher les gens de rouler et d'interdire", estime-t-il.

"Revendications ignorées"

Si l'idée des dimanche sans voiture date des années 1970, elle est loin d'être passéiste, réfute Cédric Wermuth. "La majorité bourgeoise a ignoré les revendications du mouvement écologiste-socialiste pendant une quarantaine d'années. Ce qui fait qu'aujourd'hui, la planète est en danger de subir un choc climatique. C'est au contraire la politique de la majorité bourgeoise qui est passéiste", accuse le socialiste.

Mais repenser l'utilisation de la voiture ne saurait être le seul angle d'attaque dans la question environnementale, souligne François Launaz. "Pour réussir la stratégie énergétique, il faut repenser notre manière de vivre. Pour réduire les émissions de CO2 en Suisse - pour lesquelles la voiture est responsable à 25% - il faut vivre différemment", prône-t-il.

Propos recueillis par Maurice Doucas/kkub

Publié