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Meurtre de Lucie: services argoviens blanchis

La mort de Lucie a accéléré le débat sur l'alerte enlèvement en Suisse.
Les politiques appelés à s'engager pour l'alerte enlèvement.
L'autorité d'exécution des peines et le service de probation du canton d'Argovie ne sont pas mis en cause dans le meurtre de Lucie. Leurs collaborateurs ont été blanchis par l'enquête administrative confiée à l'expert zurichois Andreas Werren.

Dans le rapport présenté vendredi à la presse à Aarau, le
spécialiste souligne toutefois que des améliorations sont possibles
dans l'organisation et le fonctionnement de ces deux services
administratifs.



Le gouvernement va analyser les conclusions de l'ancien chef du
service zurichois de l'exécution des peines. Le conseiller d'Etat
Urs Hofmann, chef du département de justice, s'est dit soulagé à la
lecture des conclusions de l'enquête administrative. Aucun
collaborateur des services concernés ne se voit reprocher un
comportement fautif.

Réduire le risque de récidive

Le gouvernement va désormais tirer les enseignements de cette
enquête. Il veut améliorer l'organisation et le fonctionnement de
ces deux services afin de mieux les responsabiliser dans la gestion
des dossiers.



L'objectif est de réduire le plus possible le risque de récidive
après une libération conditionnelle. Le gouvernement est aussi
conscient que la sécurité absolue n'existe pas, a souligné Urs
Hofmann.



Le gouvernement a aussi tiré les leçons des critiques de la
famille de la victime concernant sa politique d'information. Urs
Hofman et Andreas Werren ont présenté personnellement les
conclusions de l'enquête administrative jeudi aux parents de
Lucie.

Libération conditionnelle plus difficile

L'exécutif a annoncé en mars un durcissement de la procédure de
libération conditionnelle. Le service d'exécution des peines doit
désormais exiger un rapport psychiatrique pour évaluer les risques
avant chaque libération. Cette procédure concerne toutes les
personnes qui ont commis des délits graves: homicide, crime à
caractère sexuel ou tout autre délit contre la vie et l'intégrité
corporelle. Le rapport est ensuite transmis à une commission
d'experts.



Le meurtrier de Lucie, âgé de 25 ans, a été libéré sous condition
en août 2008, soit une semaine avant la fin de sa peine. Il
purgeait une peine de quatre ans dans le centre du Arxhof, à
Bâle-Campagne.



Le 3 mars 2009, le meurtrier de la jeune fribourgeoise âgée de 16
ans aurait dû se présenter dans une clinique pour suivre une cure
car il avait consommé de la drogue. Lucie a été tuée le 4 mars dans
l'appartement du meurtrier à Rieden (AG).



ats/bri

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