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Maurer défend une vision conservatrice de l'armée

Ueli Maurer veut toujours une armée suisse la plus forte du monde.
Ueli Maurer veut toujours une armée suisse la plus forte du monde.
Ueli Maurer s'est montré critique à l'égard des engagements de l'armée à l'étranger, vendredi soir lors de la traditionnelle rencontre de l'UDC à l'Albisgüetli. Selon lui, les soldats ne doivent servir qu'à assurer la sécurité du pays.

Dans son discours, le premier tenu en public depuis qu'il a
repris le Département fédéral de la défense début janvier, Ueli
Maurer, plutôt posé, a défendu des visions qui divergent de
l'actuelle conception de l'armée du Conseil fédéral.

Il a récolté de nombreux applaudissements des 1400 membres et
élus de l'UDC présents dans la salle.



Critiquant le rapport sur la politique de sécurité 2000, il a
déclaré que vouloir assurer «la sécurité par la coopération est une
croyance naïve, derrière laquelle se cache le désir que d'autres
veuillent bien s'occuper de notre sécurité».

Lever des «tabous»

Il n'existe, selon lui, qu'un étalon pour juger de la nécessité
des engagements de l'armée: la menace contre notre liberté et
contre nos institutions. «Un grand nombre de mesures que je
prendrai seront impopulaires, mais aucune ne se pliera aux modes du
moment,» a-t-il promis en affirmant vouloir lever des «tabous» en
matière d'analyse des menaces.



L'ex-président de l'UDC a réitéré son souhait de faire de l'armée
suisse la meilleure du monde. Il entend par là «une armée
imbattable sur notre territoire, capable de vaincre n'importe quel
ennemi sur celui-ci». Par «la neutralité armée», la Suisse pourra
surmonter toutes les tempêtes dans le monde, selon lui.



Le ministre de la défense s'est par ailleurs opposé à l'idée de
retirer l'arme d'ordonnance aux soldats. Il s'est également
prononcé contre une armée de métier.



ats/lan

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Widmer-Schlumpf critiquée

En début de soirée, Christoph Blocher avait lui attaqué Eveline Widmer-Schlumpf sur l'asile.

Il l'a accusée d'être responsable de la forte hausse des demandes d'asile qu'a connue la Suisse en 2008. Cela ne serait pas arrivé dans un département «correctement géré», a-t-il dit.

L'ex-conseiller fédéral zurichois a reproché à sa successeur de ne pas appliquer strictement les lois sur l'asile.

Le Zurichois, lui-même à l'origine de la dernière révision de ces lois, a appelé son parti à refuser d'éventuels crédits supplémentaires dans ce domaine.