L'ordre de passage des cinq avions a été fixé par ordre alphabétique des constructeurs. L'Eurofighter européen d'Airbus est le premier sur la sellette. Il sera suivi du Super Hornet américain (Boeing) le 29 avril, du Rafale français (Dassault) le 20 mai, du F-35A américain (Lockheed-Martin) le 6 juin et du Gripen E suédois (Saab) le 24 juin. Quatre jours de tests sont prévus pour chacun des appareils.
Tous les candidats ont les mêmes chances, a d'ores et déjà indiqué le Département fédéral de la défense. Aucun choix préalable n'a été effectué et, pour l'heure, il s'agit de comparer les avions entre eux. La phase de sélection interviendra lors d'un deuxième appel d'offres, qui sera lancé l'hiver prochain.
Pas plus de huit milliards de francs
Alors que le nombre exact de nouveaux appareils n'a pas encore été déterminé, les prévisions actuelles tablent sur 30 à 40 unités. La taille de la flotte sera décidée d'ici la fin 2019, sur la base des rapports établis pour chaque jet. Le Conseil fédéral fera son choix à fin 2020, début 2021.
La facture totale ne devrait pas dépasser huit milliards de francs, y compris la défense sol-air, selon le Conseil fédéral. Les entreprises étrangères avec lesquelles des contrats seront signés devraient compenser les 100% de la valeur des contrats par des affaires en Suisse.
Des dizaines de mouvements et des vols de nuit
Tous les appareils seront soumis au même programme, l'objectif étant de vérifier leurs capacités ainsi que les données des offres déposées par les différents constructeurs, a expliqué armasuisse.
Les essais incluent huit missions comportant des tâches spécifiques et consisteront en 17 décollages et atterrissages. Les missions seront effectuées en solo par un pilote étranger pour le F-35A et le Gripen E qui sont des monoplaces, a précisé armasuisse. Un ingénieur suisse accompagnera les autres vols.
Les évaluations se feront ensuite grâce aux enregistrements à bord. La procédure garantit un traitement objectif et identique de tous les candidats. Le choix du modèle se fera sur des bases équitables.
Des vols de nuit ont également été programmés. Ils dureront environ 90 minutes. Le décollage se fera entre 21h00 et 22h30. L'atterrissage aura lieu avant minuit.
hend avec ats
Les choix controversés de certains pays européens
Pour remplacer sa flotte d'avions de combat F-16, la Belgique a choisi en octobre dernier le F-35 du groupe américain Lockheed Martin, au lieu du Rafale (Dassault) français et du Typhoon européen.
Le président français Emmanuel Macron a déploré cette décision qui, selon lui, va "a contrario des intérêts européens". A noter que l'Italie et les Pays-Bas ont, eux aussi, opté pour le F-35 américain.