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Six caisses de pension sur dix en découvert

Le degré de couverture des caisses de pension est en baisse.
Le degré de couverture des caisses de pension est en baisse.
Près de six caisses de pension sur dix sont actuellement à découvert. Deux tiers d'entre elles ont un taux de couverture entre 90 et 100%, le reste se situe en dessous de 90%, a indiqué lundi l'Office fédéral des assurances sociales.

A fin mars, 43% des institutions de prévoyance professionnelle
présentaient un taux de couverture d'au moins 100%. Les autres sont
en dessous de la barre légale. A fin 2008, le rapport était encore
de 50-50, a indiqué lundi l'Office fédéral des assurances sociales
(OFAS).



Les résultats se basent sur la répartition effective de la fortune
de près de 1900 caisses. Ils sont en outre confirmés par les
données des institutions du 2e pilier soumises à la surveillance
directe de la Confédération. Ces données sont «nettement plus
représentatives» que d'autres estimations récentes présentées par
d'autres instituts, a tenu à préciser l'OFAS.

Mesures à prendre obligatoirement

Les caisses en découvert ont jusqu'à fin juin pour présenter
leurs mesures correctrices à l'autorité de surveillance. La loi
exige que le trou soit en principe résorbé dans un délai de cinq à
sept ans, voire de dix ans au maximum.



Parmi les mesures d'assainissement, il est possible d'appliquer un
taux d'intérêt réduit, voire nul dans les institutions placées sous
le régime de la primauté des cotisations (soit la majorité). La
caisse peut exiger une cotisation d'assainissement auprès des
assurés et des employeurs (qui ne créditera pas l'avoir de
vieillesse).



Si ce surplus ne suffit pas, l'avoir LPP peut être rémunéré
pendant cinq ans à un taux d'intérêt inférieur de 0,5 point au taux
minimal fixé par le Conseil fédéral (2% en 2009). Enfin, certains
retraités peuvent aussi être appelés à faire un sacrifice.

Pas le temps d'attendre

Dans la situation actuelle, on ne peut pas se contenter
d'attendre une reprise des marchés financiers, affirment les
services de Pascal Couchepin. «Il est possible que la situation ne
s'améliore pas d'elle-même, voire qu'elle s'aggrave».



Le report de mesures d'assainissement, que le Conseil des Etats a
refusé en mars d'accorder aux caisses, rendrait le redressement
futur encore plus difficile, estime l'Office des assurances
sociales.



Si les placements à risque devaient perdre 10% par an durant les
trois prochaines années, le pourcentage des caisses en découvert
passerait à près de 80%, d'après des modèles mathématiques de
l'OFAS. Même si la valeur des actions devait augmenter de 10% par
année d'ici 2012, environ 40% des institutions n'atteindraient
toujours pas une couverture de 100% au moins.



ats/ant/sbo/bri

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Un référendum contre les mesures forcées

L'Union syndicale suisse (USS) a dénoncé l'»assainissement forcé des caisses de pension que le département de Pascal Couchepin veut imposer». Ces pressions sèment inutilement la panique et aggravent la crise économique en réduisant le pouvoir d'achat des travailleurs, a signalé la centrale syndicale dans un communiqué.

Le syndicat UNIA a fustigé lui aussi les contributions d'assainissement sur le dos des salariés, tandis que l'UBS a reçu en une nuit 68 milliards de francs. Autre critique: il est «particulièrement choquant» que l'OFAS profite de l'occasion pour faire de la publicité en faveur d'une baisse du taux de conversion des avoirs LPP en rente.

Les syndicats et la gauche vont déposer mercredi à la Chancellerie fédérale un référendum muni de plus de 150'000 signatures contre cette mesure.

L'autre organisation faîtière syndicale, Travail.Suisse, a utilisé en revanche des tons plus conciliants. Et de demander une répartition équitable des mesures d'assainissement, les employeurs et les rentiers devant aussi apporter leur obole.