«Il reste encore assez de sel, mais on ne sait pas comment la
météo va évoluer», a déclaré mardi Armin Roos, chef du marketing et
des ventes de l'entreprise qui fournit tous les cantons, sauf celui
de Vaud servi par les Salines de Bex.
Depuis le début de l'année, les Salines du Rhin ont déjà trouvé
preneur pour 42'000 tonnes de sel de salage. Elles avaient écoulé
67'000 tonnes pour tout le mois de janvier 2009.
Du stock, mais jusqu'à quand?
Les Salines du Rhin disposent pour l'instant de 58'000 tonnes de
stock. Vendredi dernier, elles en avaient encore 65'000, et ce
malgré la production constante de sel. «Beaucoup a été écoulé ce
week-end et l'activité est intense en ce moment. Il n'est donc plus
question d'exporter», a annoncé Armin Roos.
Selon lui, il est impossible de savoir s'il y aura des ruptures de
stock cette année. «Ce serait comme lire dans le marc de café»,
renchérit Thomas Maag, porte-parole du Département zurichois des
constructions.
L'utilisation sur les routes cantonales n'est pas plus importante
que d'habitude, ajoute-t-il. L'an passé, 16'000 tonnes ont été
utilisées sur les routes zurichoises. En 2009, les Salines du Rhin
ont livré la quantité record de 223'000 tonnes de sel. Mais l'hiver
avait démarré en novembre déjà et duré jusqu'en mars.
ats/sbo
Salines de Bex sous perfusion
L'an dernier, la Saline de Bex avait elle aussi enregistré un record. Elle avait écoulé 30'000 tonnes de sel, ce qui a entamé ses stocks. «Lors d'une année idéale, nous commençons l'hiver avec une réserve de 12'000 tonnes. Mais suite au rude hiver dernier, les stocks ne s'élevaient qu'à 6000 tonnes en décembre.
Avec la neige à nouveau tombée en abondance, ils ont fondu en quasi totalité», a déclaré Yves Romanens, responsable commercial de la Saline de Bex, confirmant une information de «24 heures».
L'entreprise bellerine a dû faire appel aux Salines du Rhin. Elles lui fournissent grosso modo une centaine de tonnes par jour, mais des milliers seraient nécessaires. «Cela nous donne un peu d'oxygène», a relevé le responsable.
«Nous importons aussi un petit peu de France, mais notre voisine de l'Hexagone est elle-même en pénurie, tout comme le reste de l'Europe. Ensuite, il s'agit d'être efficace en établissant des priorités.