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Le "sadique de Romont" reste en prison

Le "sadique de Romont" présente un grand risque de récidive.
Le "sadique de Romont" présente un grand risque de récidive.
Le "sadique de Romont" doit rester en prison. Le juge d'application des peines et mesures du Bas-Valais a refusé une libération conditionnelle à Michel Peiry, condamné à la réclusion à vie en 1989. Une libération avait déjà été refusée en 2002.

Dans sa décision prise mardi, le juge a pris en compte la
persistance d'un grand risque de récidive, a indiqué jeudi le
Tribunal cantonal valaisan.

Un recours est possible

Cette décision peut faire l'objet d'un recours au Tribunal
cantonal, puis au Tribunal fédéral.



En 2002, suivant les recommandations d'experts en dangerosité de
l'Institut universitaire de médecine légale de Genève, la
commission de libération conditionnelle du canton du Valais avait
refusé la libération de Michel Peiry.



Elle lui avait aussi imposé de participer à une psychothérapie
durant dix ans avant de pouvoir présenter une requête en libération
conditionnelle. La commission vient toutefois de réexaminer
d'office la question de la libération du "sadique de Romont" en
vertu d'un article du code pénal entré en vigueur le 1er janvier
2007.

Un certain retard

Selon cet article, si l'autorité compétente a refusé la
libération conditionnelle, elle a l'obligation de réexaminer
d'office sa décision au moins une fois par an. Cette disposition
est aussi applicable aux peines prononcées antérieurement à son
entrée en vigueur.



Le décalage entre l'entrée en vigueur du nouveau droit et la
décision du juge est dû à plusieurs raisons, a expliqué Walter
Lengacher, secrétaire général de la justice valaisanne.
L'application d'une nouvelle législation prend du temps. L'entrée
en fonction de nouveaux juges peut aussi entraîner un certain
retard.



En outre, comme le "cas Peiry" est complexe et qu'il n'avait plus
été examiné depuis 2002, l'autorité a voulu l'étudier vraiment à
fond, ce qui a pris du temps. Et Walter Lengacher de préciser que
le juge a déjà communiqué sa décision à Michel Peiry en novembre
2008, mais qu'il ne l'a motivée que maintenant.



ats/cer

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Trois meurtres commis en Suisse

Michel Peiry avait été arrêté le 1er mai 1987 après une enquête conduite durant deux ans.

Parmi les crimes commis en Suisse, il a avoué l'assassinat de trois adolescents, un Tessinois et deux Valaisans, et deux assassinats manqués de peu.

Les victimes étaient des garçons de 14 à 18 ans qui avaient rencontré le condamné en faisant de l'auto-stop. Il a tenté de faire disparaître les trois adolescents en brûlant leurs corps.

Il a également avoué deux autres meurtres similaires commis à l'étranger depuis septembre 1981. Dans la plupart des cas, il a torturé ses victimes et leur a fait subir des sévices sexuels.

Il s'était rétracté sur trois autres meurtres avoués en cours d'enquête.