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Les budgets cantonaux 2018 étaient largement trop pessimistes

Les drapeaux des cantons sur la façade du Palais fédéral à Berne. [Keystone - Urs Flueeler]
Les budgets 2018 de la plupart des cantons ont été trop pessimistes. / Le Journal horaire / 26 sec. / le 15 avril 2019
Les cantons ont été trop pessimistes dans leurs prévisions budgétaires pour 2018. Tous ont clos l'année sur des comptes positifs, à l'exception du Jura et d'Obwald. L'excédent de recettes atteint 2,3 milliards.

Cet état des lieux est basé sur des résultats de 24 cantons, seuls Neuchâtel et Berne n'ayant pas encore présenté leurs comptes. Tous ont inscrit un résultat meilleur que prévu.

Sur les deux cantons qui enregistrent des déficits, Obwald affiche le plus important, à 29,1 millions, contre 1,3 million pour le Jura. Ces déficits restent toutefois moins élevés que ceux qui avaient été budgétés, soit 36,4 millions pour Obwald et 5,7 millions pour le Jura.

Différence de 400 millions à Genève

Huit autres cantons avaient prévu de terminer l'année dans les chiffres rouges, mais l'ont achevée sur un bilan positif (GE, ZH, AG, BS, SG, ZG, TI et SZ). A Genève, seul canton romand dans cette catégorie, le fossé entre les prévisions et les comptes finaux atteint plus de 400 millions: alors qu'un trou de 187 millions de francs était prévu, ce sont finalement 222 millions d'excédents qui sont restés dans les caisses.

Ce chiffre est le plus élevé depuis 2010. Comme ailleurs, il est notamment dû à une croissance économique plus importante que prévu. Résultat, les revenus fiscaux ont grimpé de 7,7% à Genève par rapport au budget.

Croissance économique

Dans les autres cantons aussi, les excédents sont largement imputables à des recettes fiscales plus substantielles qu'escompté. Les Grisons, par exemple, n'avaient encore jamais encaissé des revenus aussi importants, soit plus de 800 millions de francs au total.

En Valais, la croissance économique, supérieure à la moyenne helvétique (1,9% contre 1,2%), a aussi permis au canton de s'enrichir, et d'alimenter différents fonds de réserves ou provisions.

Les perspectives s'annoncent moins réjouissantes, avec un ralentissement économique attendu pour 2019.

ats/ebz

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Investissements supplémentaires

Les bons résultats de 2018 ont permis aux cantons d'engager des investissements. Vaud, qui présente des chiffres noirs pour la 14e année consécutive, a par exemple dégagé 30 millions pour le Centre de recherche sur le cancer de Lausanne. La transition numérique est également soutenue à hauteur de 30 millions.

A Genève et en Valais, les investissements sont entièrement auto-financés. Au bout du lac, c'est la quatrième année consécutive. La mobilité se taille toujours la part du lion avec 188 millions sur les 520 millions dépensés. En Valais, près d'un quart des dépenses de l'Etat est allé à la formation.

Les excédents constatés encouragent par ailleurs certains cantons à envisager des diminutions d'impôts. Zurich et Schwyz sont au nombre ont notamment déjà fait part de leur intention.