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Le PLR reste le parti le plus représenté dans les exécutifs communaux

La salle du Conseil d'Etat genevois (image prétexte). [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Les Verts et le PLR ont la cote dans les villes suisses, selon les statistiques 2019 / Forum / 2 min. / le 16 avril 2019
Avec en moyenne 28,5% des sièges, le PLR reste en 2018 la formation politique la plus représentée dans les exécutifs communaux, suivie du PS et du PDC. Alors que l'UDC affiche un léger recul, Les Verts continuent leur progression.

Le PLR confirme une fois de plus sa position de force dans les gouvernements communaux. C'est ce qui ressort de chiffres publiés mardi par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Le parti devance toujours confortablement le Parti socialiste et le PDC, qui affichent respectivement des taux de 20,5% et 15,8%. En revanche, l'UDC a perdu quelques plumes en 2018, passant de 12,6% à 11,9%.

A l'inverse, Les Verts poursuivent leur progression et comptabilisent 3 points de pourcentage supplémentaires depuis 2009, pour atteindre désormais 7%.

Le camp gauche-vert majoritaire dans les grandes villes

Si les libéraux-radicaux sont majoritaires au sein des gouvernements des localités de moins de 20'000 habitants, ils n'atteignent que 13,2% des voix dans les six villes suisses de plus de 100'000 habitants (Zurich, Genève, Bâle, Lausanne, Berne et Winterthour). Ils n'ont d'ailleurs que deux représentants sur neuf à Zurich, un seul à Lausanne, et aucun à Berne et à Genève.

Le PDC suit une tendance similaire, puisqu'il connaît une différence de 5 points de pourcentage entre les petites et les grandes villes. Il n'occupe qu'un fauteuil à Genève et un autre à Berne.

Pour palier cette absence, les deux partis ont chacun créé des sections citadines (lire encadré).

L'UDC à la peine dans les grandes villes

L'écart est toutefois plus important du côté de l'UDC qui occupe 13,5% des mandats dans les petites localités, mais qui est inexistant dans les agglomérations de plus de 100'000 résidents.

A l'inverse, le camp gauche-vert (PS, Les Verts et autres petits partis de gauche comme le POP), qui détient environ 23% des fauteuils dans les petites communes, est largement majoritaire dans les six grandes villes suisses, où il totalise plus de 70% de mandats.

Part des femmes stable à environ 30%

Globalement, la représentation féminine dans les organes politiques communaux est relativement stable depuis une dizaine d'années. En 2018, il s'élevait à près de 32% dans les parlements et à 27,4% au sein des gouvernements.

La part des femmes varie fortement entre les partis. Alors qu'elle atteint plus de 40% chez les socialistes et les écologistes membres des exécutifs, elle dépasse tout juste les 15% au sein de l'UDC. Parmi les PLR dans les gouvernements communaux, 22,3% sont des femmes, un taux qui s'élève à 24,4% au sein du PDC.

Spécificités régionales

On observe en outre de grandes différences entre les régions linguistiques. Les exécutifs des villes alémaniques se distinguent notamment par une UDC relativement forte, avec près de 16%, alors qu'en Suisse romande et au Tessin elle représente moins de 1% des mandats.

Quant aux communes romandes, elles penchent plus à gauche, avec 42% des fauteuils en mains socialistes et écologistes.

Par ailleurs, dans les gouvernements des communes italophones, le PDC, le PLR et la Lega obtiennent à eux seuls plus de 80% des sièges.

>> L'interview dans Forum de Florence Bettschart-Narbel :

Florence Bettschart-Narbel. [PLR Vaud/Keystone]PLR Vaud/Keystone
Le PLR reste le parti le plus représenté dans les exécutifs communaux: interview de Florence Bettschart-Narbel / Forum / 4 min. / le 16 avril 2019

Mathieu Henderson

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Le PLR et le PDC crééent des sections citadines

Peu représenté dans les gouvernements des grandes villes, les sections PDC de Lucerne, Zurich, Winterthour et Saint-Gall ont décidé de s'unir pour conquérir l'électorat urbain, en montrant que le parti n’est pas uniquement bourgeois-conservateur, mais possède aussi une aile plus sociale-libérale. Les villes de Berne et de Bâle devraient suivre.

Cette stratégie suit celle des libéraux-radicaux qui ont mis sur pied, il y a un an, le PLR Urbain. Celui-ci réunit huit des plus grandes villes de Suisse: Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Lucerne, Saint-Gall, Winterthour et Zurich. Le parti entend ainsi changer son image en axant davantage sa communication sur son programme plutôt que sur l'opposition aux majorités rose-verte.