"Vous sentez les deux électrodes se planter, vous êtes
brusquement tétanisé, et tout à coup, les genoux se dérobent", a
précisé le Neuchâtelois, qui avait été invité par la société
française pour tester l'appareil.
Egalement présente, l'ancienne députée Verte Anne-Catherine
Ménetrey a dit sa gêne quant à cette opération de marketing. Pour
elle, l'utilisation du taser est inacceptable.
En débat aux Chambres
Au Conseil national, l'élu démocrate du centre de la
Côte-aux-Fées, qui a reçu une décharge de 50'000 volts lors de cet
essai, s'est prononcé pour la possibilité d'utiliser cette arme
lors des expulsions de personnes séjournant illégalement en
Suisse.
Contrairement au Conseil des Etats, la chambre du peuple a
récemment approuvé cet usage, mais le dossier sera à nouveau
examiné par la chambre haute du Parlement en décembre lors de la
session d'hiver. Le taser est au centre d'une polémique ravivée
récemment par plusieurs décès survenus au Canada en lien avec
l'utilisation de ce moyen de contrainte (lire
ci-contre).
ats/hof
La polémique
Le taser est au coeur d'une polémique au Canada où il a provoqué la mort de quatre personnes depuis le mois d'octobre.
Aux Etats-Unis, il a fait 230 morts depuis 2001, selon Amnesty International.
Le taser est considéré comme une forme de torture qui peut entraîner la mort par l'ONU.
Les polices de Berne, de Bâle et de la Ville de Zurich l'utilisent.