Le PS veut des explications: comment Monika Ribar et le conseil d'administration de la régie fédérale justifient qu'Andreas Meyer soit payé plus d'un million de francs, soit deux fois plus qu'un conseiller ou qu'une conseillère fédérale? Les socialistes s'insurgent que la direction de l'entreprise soit opposée à une réduction des salaires les plus élevés. Selon eux, plutôt que défendre ces rémunérations, elle devrait s'occuper du service public et des conditions de travail de son personnel.
Le PS rappelle l'ambiance morose aux CFF: il y a la charge qui pèse sur les employés, leurs conditions de travail précaires et les services qui se détériorent selon lui. Tout cela alors que les résultats 2018 de l'entreprise étaient excellents. Cette mobilisation socialiste intervient alors que presque 200 personnes ont signé une pétition en ligne du PS réclamant une réduction des hauts salaires et une amélioration des conditions de travail aux CFF.
Berne temporise
De son côté, le Conseil fédéral avait décidé d’attendre l’entrée en fonction d’un nouveau directeur ou d’une nouvelle directrice des CFF pour serrer la vis. Monika Ribar avait récemment exprimé sa crainte d’une démission d’Andreas Meyer en cas de baisse de son salaire, l’information avait été révélée par la NZZ am Sonntag.
Du côté de La Poste, le salaire maximal de son nouveau patron a semble-t-il été revu à la baisse. Même si l’intéressé, Roberto Cirillo, invité sur notre antenne cette semaine, s'est bien gardé de révéler le montant exact de son revenu.
Camille Degott/nr