Le gouvernement a renoncé à recourir à cet instrument bien que
les conditions pour l'invoquer soient réunies.
Impact "relativement modeste"
Il cite une série d'arguments en faveur du statu quo, dont
l'opposition de la majorité des cantons et des partenaires sociaux,
l'impact "relativement modeste" d'un contingent d'autorisations qui
s'élèveraient à 44'000 unités et un risque de surcharge
administrative pour les entreprises. L'immigration va encore
probablement reculer en raison du ralentissement
conjoncturel.
Le Conseil fédéral est en outre d'avis que la main-d'oeuvre
qualifiée européenne n'a pas évincé les travailleurs helvétiques
jusqu'ici. Les emplois recherchés par les Européens ne sont pas
ceux qui sont le plus frappés par le chômage, a déclaré Moritz
Leuenberger devant la presse.
Penser aussi à la reprise
Le gouvernement pense également déjà à la reprise. Dans cette
perspective, les entreprises doivent avoir la garantie de pouvoir
recruter en temps utile le personnel dont elles ont besoin. La
vigilance reste néanmoins de mise. Eveline Widmer-Schlumpf a été
chargée de continuer à suivre la situation en matière d'emploi et
d'immigration en collaboration avec le département de l'Economie de
Doris Leuthard.
Le Conseil fédéral avait mené mercredi dernier une première
discussion sur l'opportunité de limiter le nombre des travailleurs
étrangers. La mesure aurait concerné les permis B (d'une durée de
cinq ans) pour les ressortissants des quinze premiers membres de
l'UE, ainsi que de Chypre et de Malte.
ats/cer
Qu'est-ce que la clause de sauvegarde?
La clause de sauvegarde prévue par l'accord avec l'UE permet à la Suisse de réintroduire unilatéralement - sans craindre de mesures de rétorsion - des contingents pour une durée limitée.
Ceci à condition que le nombre d'autorisations de séjour délivrées au cours d'une année dépasse d'au moins 10% le seuil de la moyenne annuelle des autorisations émises au cours des trois années précédentes.