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Le marché du travail souffre de la crise

Le secteur secondaire est particulièrement touché par la crise.
Le secteur secondaire est celui qui subit le plus profond ralentissement.
Le marché du travail en Suisse a subi les effets de la crise économique au deuxième trimestre 2009. La croissance du nombre d'actifs occupés et du nombre d'emplois a subi un net ralentissement. Et le deuxième trimestre n'est pas de bon augure.

Le secteur secondaire (industrie, machines et équipements,
construction) est celui qui a le plus souffert avec une contraction
du nombre des emplois de 0,4% par rapport au premier trimestre 2008
à 1,041 million, a indiqué l'Office fédéral de la statistique (OFS) mardi.



Dans le secteur tertiaire, si la progression a ralenti, elle se
monte encore à 1,3% sur un an, à 2,916 millions.



Globalement, la statistique de l'emploi (STATEM) montre une
avancée de 0,8% ou 32'000 unités sur un an. La hausse est de 0,1%
par rapport au trimestre précédent, à 3,957 millions d'emplois d'au
moins six heures par semaine dans les secteurs secondaire et
tertiaire.

Femmes et étrangers

La statistique de la population active occupée (SPAO), plus
large car elle comptabilise les personnes exerçant une activité
rémunérée d'au moins une heure par semaine ou qui travaillent sans
rémunération dans l'entreprise familiale, montre pour sa part une
progression en rythme annuel de 0,6% à quelque 4,5 millions de
personnes.



La hausse est alimentée par les femmes (+1,4% à 2,039 millions) et
les étrangers (+1,4% à 1,198 million, y compris +2% à 214 000 pour
les frontaliers). Le taux de croissance global de 0,6% est
toutefois le plus faible mesuré depuis quatre ans, remarque
l'OFS.



Le recul de l'indice des places vacantes amorcé à la fin 2008, en
particulier, se poursuit. Par rapport au premier trimestre de
l'année passée, il a chuté globalement de 37%. Ici encore, le
secteur secondaire est le plus touché, avec une baisse de 49%, le
recul s'inscrivant à 32% pour le tertiaire.

Perspectives moroses

Les indicateurs à court terme de la STATEM ne sont pour leur
part guère encourageants. Ils montrent que le ralentissement de la
progression des emplois devrait encore s'accentuer au deuxième
trimestre.



L'indicateur montre une baisse de 8,2% en comparaison annuelle,
descendant pour la première fois en dessous de 1,0 point (0,99). Il
suggère ainsi un recul de l'emploi total pour le prochain
trimestre, note l'OFS.



ats/bri

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La consommation ralentit également

Après une légère progression en mars, l'indicateur de la consommation calculé par l'UBS a légèrement fléchi en avril. S'il reflète encore une petite amélioration de la consommation privée, les perspectives s'assombrissent de plus en plus.

Le baromètre, calculé chaque mois par le numéro un bancaire suisse à partir de cinq variables, s'est inscrit à 0,92, contre 0,99 en mars. Pour le septième mois consécutif, il demeure ainsi au dessous de sa moyenne pluriannuelle de 1,50, écrit mardi l'UBS.

Le repli de l'indicateur tient principalement à la baisse des nouvelles immatriculations de voitures pour particuliers (-12,9% en glissement annuel), ainsi qu'au climat peu propice à la consommation.

La baisse du nombre des nuitées des résidents helvétiques, phénomène essentiellement saisonnier, a également eu un impact négatif. En revanche, la progression du commerce de détail a ralenti la chute de l'indicateur.

L'UBS s'attend à une hausse modeste de 0,4% de la consommation en 2009. Suite au ralentissement conjoncturel, le chômage devrait augmenter, ce qui pénalisera la consommation. Point positif: la baisse de l'inflation, et en premier lieu de l'énergie, peut soutenir le pouvoir d'achat et la consommation privée.

Suisse romande mieux lotie

Durant la période sous revue, la Suisse romande a généralement mieux tiré son épingle du jeu au chapitre de l'emploi, avec une hausse en rythme annuel de 1,5% dans la région Lémanique (secondaire +0,6%/tertiaire +1,7%).

La Suisse du nord-ouest et Zurich ont aussi mieux performé que la moyenne nationale de 0,8%, avec des hausses respectives de 1,1% et 1,3%.

La progression n'a atteint que 0,3% dans l'Espace Mittelland et en Suisse orientale, et 0,6% en Suisse centrale.

Quant au Tessin, il est le seul à afficher une évolution négative, de -0,5%.