L'élue a annoncé sa décision mardi lors d'une conférence de presse. "Le parti voulait ma tête, il a clairement appelé à ma démission. Il a usé de méthodes déloyales et il a propagé de fausses informations. Je suis blessée, ébranlée, mais je ne cède pas", a déclaré Franziska Roth.
L'Argovienne était dans l'oeil du cyclone depuis plusieurs mois. Lâchée par son parti, elle était aussi vivement critiquée par les groupes PDC, PLR et Verts au Parlement, qui lui reprochent son style cassant, ses déficits de compétence et sa communication lacunaire.
Nouveau coup dur
A noter également cet audit commandé par le gouvernement argovien, dont Franziska Roth est l'une des cinq membres: une expertise indépendante censée analyser la situation au sein de son département. Sa directrice, soupçonnée d'incompétence, a d'ailleurs déjà dû abandonner quelques prérogatives en matière de gestion hospitalière.
Franziska Roth s'accroche, par devoir envers ses électeurs. Il s'agit en tous les cas d'un nouveau coup dur pour l'UDC, qui jubilait il y a deux ans lorsqu'elle avait décroché avec Franziska Roth un deuxième siège sur les cinq que compte le gouvernement argovien. Le parti perd aujourd'hui l'un des cinq sièges occupés en Suisse par des femmes UDC dans les exécutifs cantonaux.
Alain Arnaud/gma
Erreur sur la personne, selon l'UDC
L'UDC argovienne a réagi par communiqué à la décision de Franziska Roth de quitter le parti. La formation politique écrit qu'elle s'était trompée sur la personne, et constate que Franziska Roth manque de volonté, d'intérêt et de talent pour exercer la fonction de conseillère d'Etat.
Le parti présente également ses excuses aux électrices et électeurs.