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Vaud: aide pour les jeunes sans formation

Les jeunes apprentis sont les premiers touchés par la crise.
L'Etat de Vaud veut aider les jeunes sans formation à en acquérir une.
Le canton de Vaud va soutenir l'entrée en apprentissage des jeunes adultes sans formation professionnelle qui dépendent du revenu d'insertion (RI). Le Grand Conseil est entré en matière mardi sur une modification de loi en ce sens.

Actuellement plus de 2000 jeunes adultes de 18 ans à 25 ans sont
inscrits au RI. Quelque 70% d'entre eux n'ont pas de formation
professionnelle. Cette réalité sociale inquiétante risque de
s'aggraver si la récession s'installe, a relevé le conseiller
d'Etat Pierre-Yves Maillard.



Le texte, qui réunit quatre lois, s'inscrit dans les mesures du
gouvernement vaudois pour lutter contre la crise. Il prévoit de
pérenniser le programme d'insertion des jeunes adultes FORJAD, une
expérience pilote lancée il y a trois ans. Il veut aussi harmoniser
les normes du RI et des bourses d'études.

Essai positif

Les premiers résultats du programme FORJAD sont encourageants:
sur les quelque 400 jeunes l'ayant suivi lors des deux premières
volées, le taux de réussite moyen est de plus de 70%, s'est réjoui
Pierre-Yves Maillard.



L'Etat offre une orientation vers l'apprentissage plutôt qu'une
assistance. Il complétera le revenu d'apprentissage, moins élevé
que le RI, par des bourses afin de casser l'effet de seuil, a
expliqué le chef du Département de l'action sociale.



La nouvelle formule signifie une augmentation du budget des
bourses d'études de 11,4 millions qui s'intégrera nouvellement dans
la facture sociale, avec 8,8 millions de plus à la charge de
l'Etat. Pour les communes qui assumaient jusqu'ici 50% des coûts du
RI, la neutralité des coûts est garantie dans la durée.

Soutenu par tous les partis

La gauche s'est félicitée de ce que le Conseil d'Etat se
saisisse d'un problème qualifié de véritable "bombe à retardement".
Le but est clair: donner aux jeunes une formation plutôt que les
assister.



Verts, radicaux et UDC se sont également montrés favorables au
projet du gouvernement. Seul le libéral Rémy Pache a estimé que ce
remaniement de loi était brinquebalant et qu'il ne fallait pas
entrer en matière. Il s'est élevé contre la bascule de l'ensemble
des bourses dans la facture sociale. Au final, l'entrée en matière
a été plébiscitée par 94 oui, dix non et cinq abstentions.



ats/bri

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Des chèques pour la formation continue

L'Union syndicale suisse (USS) et la Société suisse des employés de commerce (SSEC) demandent la création d'un chèque de formation de 5000 francs.

Valable cinq ans, il doit permettre d'accéder à une formation professionnelle supérieure. Il s'agit d'une réponse à la crise économique et à un chômage des jeunes qui augmente chaque jour.

"La formation professionnelle, toujours plus performante d'un point de vue qualitatif, est un facteur clé de la réussite économique suisse", a plaidé mardi à Berne le conseiller national Mario Fehr (PS/ZH), président de la SSEC.

Il demande ainsi la création d'un chèque de formation destiné à toutes les personnes qui ont terminé leur formation par un certificat fédéral de capacité (CFC) ou par une formation équivalente au degré secondaire.

Pour Mario Fehr, en temps de crise, les entreprises et les personnes actives doivent renforcer leurs compétences par une formation continue plus proche des réalités professionnelles. Pour Peter Sigerist, secrétaire central de l'USS, c'est aux cantons de prendre à leur charge 80% du financement de la part publique à une formation supérieure.