En 2018, Fedpol a également prononcé 78 interdictions d'entrée liées au terrorisme, soit presque la moitié moins qu'en 2017 où 140 ressortissants étrangers s'étaient vu refuser leur entrée sur le territoire suisse pour garantir la sécurité intérieure du pays.
Cette baisse des expulsions et des interdictions d'entrée s'explique par la politique ferme de la Suisse depuis quelques années, selon Cathy Maret, porte-parole de Fedpol, interrogée jeudi matin à la RTS: "Les premières années, on aura appliqué cette politique. Les cas ne se multipliant pas, on en aura moins les années suivantes."
"Mais il ne faut pas le voir comme une diminution de la menace terroriste, car la menace djihadiste est à prendre au sérieux, comme l'indique le Service de renseignement de la Confédération", relativise-t-elle.
Le profil des djihadistes suisses
Toujours dans le domaine du terrorisme, le rapport 2018 de la police fédérale s'est arrêté sur le profil de djihadistes suisses. Il s'agit d'individus sous enquête policière ou sous procédure pénale, entre 2012 et fin 2018. Certains ont fait de la propagande, d'autres ont essayé de partir rejoindre des groupes terroristes en Syrie ou en Irak et certains en sont revenus.
Selon les analyses de fedpol, près de la moitié ont la nationalité suisse, la majorité sont des hommes, d'âge moyen de 32 ans. Beaucoup se sont radicalisés ici et un quart d'entre eux sont des convertis.
Ces éléments doivent permettre aux autorités de renforcer leur capacité pour identifier et gérer le risque de radicalisation.
Marc Menichini/vkiss
Faux billets
Le rapport présente aussi les activités de fedpol en matière de criminalité économique, de crime organisé, de lutte contre le hooliganisme ou de faux monnayage. On y apprend que le montant annuel des faux billets découverts en Suisse, toutes devises confondues, s'est élevé entre 4 et 5 millions de francs entre 2006 et 2018. Un chiffre stable, selon fedpol.
Les contrefaçons en francs ont atteint un demi-million de francs. Un résultat peu important selon fedpol en regard des 72 milliards de francs en circulation. La monnaie helvétique est particulièrement difficile à falsifier, relève le rapport.
ats