Selon un sondage paru mercredi dans le «Quotidien Jurassien»,
51% des personnes interrogées dans les six districts sont très ou
assez favorables à la création d'une nouvelle entité cantonale de
120'000 habitants. Et 34% des sondés y sont opposés, alors que 15%
sont indécis.
Le Jura bernois dit non
Ce sondage, mené du 6 au 11 mars auprès de 603 citoyens âgés de
18 à 74 ans, met en lumière la division entre les Jurassiens. Dans
le canton du Jura, cette piste étudiée actuellement par l'Assemblée
interjurassienne obtient 64% d'avis favorables. Les trois districts
du Jura bernois sont contre, avec seulement un tiers d'avis
positifs.
La proportion des citoyens opposés à ce projet s'élève à 22% dans
le canton du Jura mais à 50% dans les trois districts du Jura
bernois, selon l'enquête représentative de l'institut de sondage
M.I.S. TREND. La population francophone bernoise défend dans sa
grande majorité le statu quo avec le maintien dans le canton de
Berne.
L'idée d'un mariage à trois avec le canton de Neuchâtel séduit en
revanche davantage les Jurassiens bernois. Cette union à trois
donnerait naissance à un canton de l'Arc jurassien. La marge
d'erreur sur le total est de +/- 4%.
ats/cer
Refus des fusions à large échelle
Selon le sondage, si le nouvel Etat du Jura à six districts ne devait pas voir le jour, les Jurassiens dans leur majorité ne veulent pas de fusions de communes à large échelle.
Les citoyens du canton du Jura se montrent cependant plus convaincus par le bien-fondé des fusions de communes que leurs frères du Sud.
L'idée de définir Moutier comme capitale ne convainc ni dans le Jura ni dans le Jura bernois. Près de la moitié des sondés préférerait conserver Delémont comme capitale du nouveau canton.
Un projet à six districts
En février dernier, l'Assemblée interjurassienne (AIJ) a présenté un rapport intermédiaire proposant la création d'un nouveau canton du Jura à six districts.
Le Jura bernois quitterait le giron bernois et le canton du Jura cesserait d'exister. De 132 on tomberait à 6 communes.
L'AIJ devrait remettre ses travaux aux gouvernements cantonaux dans la deuxième partie du mois d'octobre 2008.