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Coûts de la santé: le chef du PDC brise un tabou

Christophe Darbellay.
Christophe Darbellay ouvre un débat qui sera très délicat à mener.
Le PDC s'apprête à débattre des soins à apporter à une personne en fin de vie. A la recherche de solutions pour baisser les coûts de la santé, le parti démocrate-chrétien se demande jusqu'à quel prix un patient doit être absolument soigné alors qu'on le sait condamné.

Faut-il débourser 50'000 francs pour traiter un cancer lorsqu'il
n'y a plus d'espoir ou vaut-il mieux développer les soins
palliatifs pour alléger les souffrances, s'interroge le président
du PDC Christophe Darbellay dans "Le Matin Dimanche" .

"Je n'ai pas de réponse, mais de nombreux médecins et même
l'industrie pharmaceutique se posent ces questions". Et d'expliquer
que les pays scandinaves disposent de critères médicaux et éthiques
pour prendre ce genre de décisions. "Cela nécessite une large
discussion, mais nous n'y couperons pas", affirme le
Valaisan.



Le débat devrait débuter au sein même du PDC puisque les délégués
seront selon toute vraisemblance amenés à se prononcer le 20 juin
sur un papier de position qui présente différentes propositions de
réforme du système de santé, dont celle-ci.



La direction du parti doit encore approuver ce document, a précisé
la porte-parole du PDC Marianne Binder, confirmant un article du
journal "Sonntag" .

Des pistes à tout va

Parmi les autres idées avancées par le PDC figurent la création
d'une nouvelle planification des soins, avec six régions cohérentes
au lieu de 26 cantons concurrents.



La répartition au niveau fédéral de la médecine de pointe ou
encore le lancement d'une véritable carte de santé électronique,
font également partie des mesures envisagées.



ats/afp/jeh

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Soins palliatifs: un droit fondamental?

Les soins palliatifs et le traitement de la douleur restent trop peu pratiqués dans le monde et doivent être reconnus comme un droit de l'homme, selon une déclaration internationale publiée dimanche lors d'un congrès à Vienne

Plus ou moins entrés dans les moeurs dans les pays développés, les soins palliatifs restent l'exception pour la majorité de la population mondiale, malgré, le plus souvent, un faible coût.

"Dans les pays en développement qui abritent 80% de la population mondiale, on enregistre 6% seulement de la consommation mondiale de morphine, une médication pourtant essentielle dans les soins palliatifs et les traitements de la douleur", souligne le texte.

Une gamme étendue de produits, du Fentanyl aux cannabinoïdes, permettent pourtant de combattre la majorité des souffrances physiques aiguës, notamment pour les personnes en fin de vie, notent les experts.

Le congrès européen des soins palliatifs a réuni durant quatre jours 3000 experts dans la capitale autrichienne, avec le soutien notamment de l'Association européenne pour les soins palliatifs et de la Fédération européenne des associations internationales pour l'étude de la douleur.