La révision de la loi sur les armes soumise au peuple est soutenue par la majorité des partis, qui y voient un instrument pour accroître la sécurité. Mais les milieux du tir ont lancé un référendum. Pour eux, cette réforme est inutile et menace les traditions suisses. Fusils de chasse, fusils d'ordonnance, revolvers de collection ou kalachnikov: en cas de oui, quelles armes passeraient dans le camp des armes dites interdites? Seize questions pour tester vos connaissances.
En Suisse, les armes, selon leur type, sont soumises à l'un des trois régimes suivants: celui de la déclaration, celui de l'autorisation ou celui de l'interdiction. Cette dernière n'est toutefois pas absolue et il reste possible d'acquérir une arme même si elle figure dans la catégorie la plus restrictive. Les cantons peuvent en effet délivrer une autorisation exceptionnelle, notamment pour les adeptes du tir sportif ainsi que pour les collectionneurs.
En résumé, ce sont les armes semi-automatiques munies d'un chargeur de grande capacité, à l'exception des fusils d'ordonnance, qui sont le coeur de cible de cette révision de la loi. Les armes de ce type sont très courantes dans les stands de tirs du pays, mais personne ne sait exactement combien il y en a en circulation. Tous les autres fusils ou pistolets ne sont pas concernés par la réforme, soit parce qu'ils figurent déjà dans la catégorie des armes dites interdites, soit parce qu'ils resteraient autorisés.
Didier Kottelat