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Grâce aux efforts de prévention, les infections à l'hôpital sont en baisse

Selon l'OFSP, 4 hôpitaux sur 5 appliquent bien les mesures de prévention contre les infections nosocomiales. [AFP - PATRICK PLEUL]
Les hôpitaux appliquent mieux les mesures clés qui évitent qu'un patient contracte une infection lors d'une opération. / Le Journal horaire / 32 sec. / le 3 mai 2019
Selon l'Office fédéral de la santé publique, le nombre d'infections nosocomiales a diminué dans les établissements de soin suisses. L'instance salue la bonne application d'un module de prévention conçu pour limiter les risques de contamination.

Les interventions chirurgicales sont la cause principale des infections contractées à l'hôpital, peut-on lire dans le bilan publié vendredi par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Pour améliorer la situation, des experts du Centre national de prévention des infections Swissnoso ont développé un module de prévention spécifique portant sur trois mesures: la désinfection préopératoire de la peau, le rasage et la prophylaxie antibiotique.

Et cette stratégie porte ses fruits, se félicite l'OFSP. Les hôpitaux appliquent de mieux en mieux ces mesures clés: dans ceux qui participent à la phase pilote, leur application correcte est passée de 59% à 80% et le taux des infections postopératoires a diminué. Ce module de prévention est désormais ouvert à tous les hôpitaux.

L'information passe mieux

La situation s'est aussi améliorée du côté de la transmission de l'information. Comme les infections nosocomiales se répandent parfois sous forme de flambée pouvant toucher plusieurs établissements, il est essentiel de localiser la source de l'infection et son mode de transmission pour stopper la propagation des agents pathogènes. Les enquêtes en la matière seront désormais menées de manière plus systématique et selon un protocole standardisé.

De son côté, le canton de Vaud a développé un guide destiné aux EMS, dont l'objectif est de faciliter le diagnostic des infections et les prévenir. Il est déjà utilisé dans cinq cantons romands et sera bientôt à la disposition de tous les EMS intéressés en Suisse.

En Suisse, "on pourrait faire mieux"

Il y a dix ans, l'OMS lançait le programme de promotion de l'hygiène des mains. "Il y a eu une prise de conscience considérable", explique dans Forum Didier Pittet, médecin-chef du service de prévention et contrôle de l’infection aux HUG. "Il y a 25 ans, c'était tabou d'en parler et c'est encore le cas dans certains endroits du monde."

En matière d'hygiène des mains, "la Suisse est peut-être dans le top 15 ou 20, éventuellement", continue Didier Pittet. "Au plan national, on n'a pas une campagne extrêmement active, on pourrait faire mieux. L'OMS a lancé en janvier une enquête où chaque hôpital doit mesurer sa capacité à promouvoir l'hygiène des mains. On verra combien l'ont fait."

>> Ecouter l'interview complète de Didier Pittet, médecin-chef du service de prévention et contrôle de l’infection aux HUG et directeur du Centre Collaborateur pour l'Organisation Mondiale de la Santé :

Didier Pittet pendant la Journée international du lavage des mains, Genève le 7 mai 2012. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
Le respect de l’hygiène des mains protège les patients: interview de Didier Pittet / Forum / 5 min. / le 4 mai 2019

ats/vic

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Un sommet international en 2020

Les maladies nosocomiales seront l'un des deux thèmes principaux d'un sommet international sur la sécurité des patients qui se tiendra pour la première fois en Suisse en février 2020.

La manifestation réunira les ministres de la santé et les experts de plusieurs dizaines de pays à Montreux.