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Véritable boom de la chirurgie esthétique masculine en Suisse

Le boom de la chirurgie esthétique chez les hommes.
Le boom de la chirurgie esthétique chez les hommes. / Mise au point / 7 min. / le 5 mai 2019
Une intervention de médecine esthétique sur cinq est désormais pratiquée chaque année sur des hommes en Suisse. Il s’agit de l’un des plus hauts taux d’interventions par habitant derrière le Brésil.

L'un de ces hommes en quête d’une nouvelle jeunesse - Jean, 62 ans - a témoigné dimanche dans l'émission Mise au point.

Sa paupière droite tombait légèrement depuis quelques années en raison d'un excédent de peau qui le tracassait. Il a donc décidé de suivre une blépharoplastie - une chirurgie des paupières - qui constitue l’une des interventions les plus en vogue chez les hommes. Elle rajeunirait le regard d’une dizaine d’années, selon les chirurgiens qui en font la promotion.

"C'est important de paraître jeune"

L'émission a suivi Jean dans sa démarche jusqu’au résultat définitif, un mois après l’intervention. Pour lui, dont la femme est plus jeune, l’apparence est importante: "J’ai encore des enfants qui sont petits", confie-t-il. "La sortie de l’école, c’est un endroit où l’on est peut-être un peu jugé et c’est important de paraître jeune."

Le recours croissant des hommes aux interventions de chirurgie esthétique redéfinit aussi la notion de masculinité. "Sur la question du soin du corps et de la chirurgie, les femmes ont pris beaucoup d’avance sur les hommes", explique Bernard Andrieu, philosophe spécialiste du corps à l’Université Paris Descartes.

Peur de perdre sa compagne

Et les hommes se retrouvent aujourd’hui un peu perdus car ils sont eux aussi l’objet de la pression des standards, de la nécessité de plaire à l’autre: "Ils savent que la femme est désormais totalement autonome et que s’ils ne correspondent pas aux standards de beauté, elle peut du jour au lendemain trouver quelqu’un d’autre", poursuit Bernard Andrieu.

Parmi les autres interventions fréquemment pratiquées sur les hommes figurent la pose d’implants capillaires ainsi que la liposuccion.

Jérôme Galichet/oang

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