Rédigée par une équipe de trois journalistes, François Pilet, Marie Maurisse, Coline Emmel et avec l'aide de quatre pigistes, la lettre d'informations est disponible sur abonnement, pour 100 francs et quatre parutions par mois.
Sans lever un centime et sans vendre de l'espace publicitaire, Gotham City a réussi à devenir bénéficiaire en moins de deux ans, uniquement grâce à ses abonnements qui garantissent son indépendance. "Notre banque, ce sont nos abonnés", note Marie Maurisse. La newsletter compte trois salariés pour un chiffre d'affaire d'environ 200'000 francs.
La naissance de ce média le 5 avril 2017 est liée à la "frustration de voir que beaucoup d'informations que l'on estimait importantes" ne trouvaient pas preneurs dans les journaux généralistes, indique samedi Marie Maurisse dans l'émission Médialogues de la RTS. A cela s'est ajoutée la disparition de L'Hebdo, qui publiait un certain nombre de sujets de ce type.
Abonnés prestigieux
Gotham City est basée sur des documents judiciaires publics notamment américains, mais inexploités. Destinée aux mondes judiciaire, bancaire et à celui de la régulation ou, entre autres, aux médias et ONG, elle s'occupe principalement de fraude, blanchiment ou corruption en lien avec des entités financières suisses. Le Ministère public de la Confédération ou la Finma, l'autorité de surveillance du marché financier suisse, figurent par exemple parmi les intéressés.
La start-up s'est développée avec une édition Gotham France et Gotham Digest en anglais. Elle veut devenir "une plateforme d'information sur le crime en col blanc". "Nous avons acquis une véritable expertise, relève Marie Maurisse.
cab avec ats