Entre 250 et 300 ouvriers et sympathisants se sont rassemblés
sous la pluie pour manger une soupe. «Ca dépasse toutes nos
espérances», a indiqué à l'ats une membre du collectif. Le
collectif des «femmes en colère» a expliqué que le conflit de la
«Boillat» (lire ci-contre) n'était pas terminé
même s'il ne faisait plus la «Une» de l'actualité.
Démantèlement craint
Loin de se dissiper, les craintes du démantèlement du site de
production du Jura bernois se renforcent, a expliqué l'une des
membres du collectif. «Les problèmes ne sont toujours pas résolus»,
a-t-elle ajouté en faisant allusion au mauvais climat de travail et
aux problèmes liés à la production.
Cette manifestation sur le parking de l'usine est aussi un signe
de solidarité et de remerciement envers ceux qui s'engagent dans
cette lutte, a ajouté le collectif.
La «Boillat» occupe aujourd'hui 260 personnes contre quelque 330
avant la grève. La direction du groupe a ces derniers mois affirmé
que le retour à la normale se poursuivait et que la productivité
continuait d'augmenter.
ats/hof
Rappel des faits
La première grève avait éclaté spontanément le 16 novembre 2004 après l'annonce du licenciement du directeur du site.
Les grévistes avaient alors réclamé en vain le départ du CEO, Martin Hellweg.
Le travail avait repris dix jours plus tard après la signature d'un protocole d'accord.
Les employés de l'usine se mettaient une nouvelle fois en grève le 25 janvier 2006.
Le personnel estimait que la direction violait l'accord qui avait mis fin à l'arrêt de travail en 2004.
Un mois plus tard, le personnel mettait fin à l'une des grèves les plus longues et les plus dures de Suisse.
Ces grèves ont engendré un immense mouvement de solidarité dans toute la région.