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Neuchâtel dit non à la nouvelle loi sur le commerce

La droite veut un accès à tous les produits durant la nuit.
L'achat d'alcool dans les "shops" d'essence sera toujours permis.
La vente d'alcool restera autorisée dans les magasins de stations d'essence neuchâtelois. Les citoyens du canton ont rejeté dimanche à une majorité de 56,1% des voix la nouvelle loi sur la police du commerce et des établissements publics.

Combattue par un référendum des tenanciers de magasins de
stations d'essence, la législation sur le commerce a été repoussée
par 26'393 votants, contre 20'642 qui l'ont acceptée. Quelque 37,2%
des citoyens ayant le droit de vote se sont prononcés sur le texte
prévoyant d'abolir la vente d'alcool dans les "shops".



Le résultat du vote constitue une surprise, compte tenu de la
relative discrétion des adversaires de la nouvelle loi. Le
gouvernement, les principaux partis politiques, ainsi que
GastroNeuchâtel et les associations de commerçants soutenaient le
nouveau texte, aboutissement de plusieurs années de
consultation.

Ouverture des magasins inchangée

A côté de l'interdiction de vente d'alcool dans les "shops", le
texte introduisait la possibilité de prolonger d'une demi-heure de
18h30 à 19h00 - les heures d'ouverture des magasins. Cette
disposition avait été critiquée par Solidarités, seul parti
politique à avoir contesté la nouvelle loi.



Le syndicat Unia avait également dénoncé le prolongement des
heures d'ouverture des magasins, tout en s'abstenant de formuler
une recommandation de vote. Le gouvernement neuchâtelois a regretté
le résultat du vote de dimanche, en rappelant l'élaboration
consensuelle du texte négocié avec les milieux concernés.



ats/mej

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Comme Genève et le Jura

L'interdiction de la vente d'alcool mettrait Neuchâtel au diapason des cantons de Genève et du Jura.

La situation est disparate dans le canton de Vaud, où la question relève de la compétence des communes.

A Fribourg, seule la vente d'alcools forts est prohibée.

Le Valais n'impose aucune restriction.

Les cours pour cafetiers maintenus

La nouvelle loi devait abolir aussi les cours destinés aux futurs cafetiers et restaurateurs, remplacés par un système de formation effectué sur une base volontaire.

Elle supprimait en outre l'impôt sur le chiffre d'affaires pour les établissements publics, au profit d'une taxe sur les ventes d'alcool.