La définition des produits qui peuvent être vendus ou non est
dans la ligne de mire de la communauté d'intérêts Priorité-Liberté
du conseiller national Peter Spuhler (UDC/TG).
Selon le SECO, les stations-service ne doivent pas proposer
d'articles de kiosque et de commerce de détail entre 01h00 et
05h00. Une décision totalement absurde, a critiqué devant la presse
le conseiller national Christian Lüscher (PLR/GE). Car les pompes à
essence situées le long des grands axes continuent d'avoir le droit
d'employer du personnel 24 heures sur 24 heures pour vendre de
l'essence et des produits de petite restauration.
Une dérive bureaucratique de plus, dénonce la droite économique.
Avec le soutien des Jeunes UDC et Libéraux-Radicaux, des personnes
travaillant dans des magasins de stations-service ainsi que d'un
incontournable groupe sur Facebook, Priorité-Liberté a récolté
26'825 signatures. Il exige que les services du chef de la
direction du travail au SECO Serge Gaillard revoient leur position
dans le sens d'une plus grande flexibilité.
Devant le Parlement
Un comité de plus de 30 parlementaires PDC, PLR et UDC soutient
l'action. Christian Lüscher prendra le relais devant les Chambres.
Dans une initiative parlementaire, il réclame que les shops des
stations-service situés sur les aires de repos des autoroutes et
sur les grands axes routiers puissent occuper du personnel la nuit
et le dimanche s'ils offrent des marchandises et des services
répondant aux besoins spécifiques des voyageurs.
Selon le candidat au Conseil fédéral, le SECO met inutilement des
emplois en danger en pleine crise économique. Les magasins
installés dans les stations-service répondent à un réel besoin,
a-t-il argué. Les policiers, les ambulanciers, les chauffeurs de
taxi, les travailleurs de nuit ainsi que tous ceux qui ont un mode
de vie différent «sont bien contents» de pouvoir faire de petits
achats en dehors des heures d'ouverture usuelles.
Laisser opérer le marché
Pour la droite économique, il faut une pratique d'autorisation
souple et différenciée selon les régions et, surtout, que le marché
puisse régler lui-même la question. «S'il n'y a pas de clients,
personne ne gardera un commerce ouvert».
Pour l'instant, il s'agit d'apporter une solution ponctuelle à un
problème ponctuel, a affirmé Christian Lüscher. Et de laisser
ouvertes, avec ses collègues de Priorité-Liberté, des propositions
plus poussées de libéralisation des heures d'ouverture des
magasins.
ats/bri