Les vieux Juncker 52 ont du plomb dans l'aile, depuis le crash de l'été dernier, qui avait fait 20 morts dans les Grisons, a appris la Sonntagszeitung. La compagnie JU-Air avait perdu l'un de ses 3 JU-52, ces avions en tôle ondulée, de construction allemande, un des plus gros succès de l'aéronautique pour le transport passagers, depuis les années 30.
Les causes du drame ne sont toujours pas connues. Mais la compagnie de Dübendorf avait annoncé sa volonté de reprendre les opérations d'ici deux ans, après une révision complète. Pourtant, ni JU-Air, ni la seconde entreprise de maintenance qui s'occupe des avions n'auront désormais le droit de s'en approcher, parce que l'OFAC dit avoir relevé des lacunes qui violent les normes européennes.
JU-Air veut toujours y croire
Malgré ces graves lacunes, JU-Air continue d'y croire, dit que ce n'est qu'une suspension, que de toute façon, d'autres entreprises toujours autorisées vont procéder aux révisions. Et que ses "Tante JU" revoleront au printemps 2021. Mais son troisième avion, qui est en révision dans un musée en Allemagne, est aussi frappé de la même interdiction. En même temps, la Lufthansa vient d'annoncer qu'elle abandonnait l'unique machine qui lui restait encore.
Enfin, l'association propriétaire du Super Constellation Star of Switzerland a annoncé fin avril sa dissolution. Faute d'avoir trouvé les 20 millions de francs nécessaires à la révision du mythique appareil.
Alain Arnaud/ebz