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Les vignobles et maraîchers romands ont été touchés par le gel de la nuit

GEL EN SUISSE
GEL EN SUISSE / L'actu en vidéo / 1 min. / le 7 mai 2019
Que ce soit en Valais, à Neuchâtel ou à Genève, les cultures ont souffert de l'épisode de gel durant la nuit de lundi à mardi, et certaines récoltes sont perdues. Mais la situation n'est pas comparable à 2017.

Les arboriculteurs et les viticulteurs valaisans ont lutté contre le gel pour la 3e nuit consécutive. Ce sont quelque 1300 hectares de cultures fruitières qui ont été protégés du gel, essentiellement grâce à la technique de l’aspersion et grâce aux chaufferettes. Cela représente presque l’entier des vergers valaisans, excepté ceux situés sur le coteau où les températures ne sont pas descendues en dessous de zéro. Pour l'instant, les rares dégâts ne sont pas chiffrés, mais ils ne devraient pas dépasser 1 à 2%.

L'estimation est aussi en cours à Genève, où la situation est toutefois nettement moins grave qu'après le dernier coup de gel, en avril 2017. Interrogé par la RTS, le directeur du service genevois de l'agronomie, Alexandre de Montmollin, explique que les dégâts principaux concernent les vignes de la zone de Dardagny, la Plaine, Avully et Soral, touchées à 20-30%. "Mais désormais, plus de 430 hectares sont assurés contre le gel à Genève par Suisse Grêle, contre 80 en 2017", explique-t-il.

Même si les températures sont aussi descendues sous la barre du zéro à Neuchâtel, notamment -0,5 enregistré à Auvernier, le vignoble n'a pas subi beaucoup de dégâts, hormis pour certaines jeunes pousses près du sol. Malgré une absence de mesures de protection anti-gel, les vignobles ont profité d'un temps sec qui a servi de prévention naturelle. Il n'y aurait donc pas d'impact économique.

Les maraîchers du Seeland touchés

Selon l'Union maraîchère suisse, beaucoup de cultures étaient encore couvertes, ce qui explique que les dégâts soient relativement modérés par rapport à 2017. Certaines cultures ont toutefois souffert durant la nuit de lundi à mardi, comme les courges et les pommes de terre de Carim Bangerter, maraîcher à Gampelen dans le Seeland bernois, qui témoigne mardi dans le 12h45 de la RTS.

Les agriculteurs redoutaient le gel cette nuit, plusieurs récoltes sont perdues.
Les agriculteurs redoutaient le gel cette nuit, plusieurs récoltes sont perdues. / 12h45 / 2 min. / le 7 mai 2019

Il devra sans doute replanter à la main plus de la moitié de ses 10'000 plants de courges, grillés par le gel. Quant aux pommes de terre, elles aussi victimes du gel, il estime un retard de croissance de 2 à 3 semaines, qui pourrait toutefois être rattrapé par la suite. "Mais il n'existe pas de moyen de lutte efficace contre le gel pour les pommes de terre et les courges", rappelle-t-il.

Claudine Gaillard/Julien Guillaume/Joël Boissard/Victorien Kissling

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Records pour un mois de mai

Pour les températures minimales relevées à 2 mètres, les -0,8 degré à Aigle et -1,6 relevés à Fahy lundi sont des nouveaux records pour ces stations pour un mois de mai (début des mesures en 1981).

A 5 centimètres du sol, les records pour un mois de mai (depuis 1981) ont notamment été battus à Aigle (-5,6 degrés lundi et mardi) et Viège (-6,8 degrés lundi et -9,1 mardi).