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Crèches: le programme d'incitation divise

les enfants exposés à des concentrations élevées de pesticides ont deux fois plus de chances de devenir hyperactifs.
De nombreuses crèches sont forcées d'économiser, souvent au sein du personnel.
La prolongation jusqu'au 31 janvier 2015 du programme d'aide à la création de crèches suscite l'approbation du PDC, du PS et des Verts, bien que les deux derniers le jugent insuffisamment doté. L'UDC par contre juge la chose simplement "illégale".

Au terme de la procédure de consultation, le PDC soutient sans
réserve cet objet, qui s'est avéré un instrument d'encouragement
efficace. Le montant du crédit lui semble adapté. Il s'agira de
voir en janvier 2015 si l'offre et la demande sont équilibrées et
si une prolongation du programme est nécessaire, notent encore les
démocrates-chrétiens.

Plus de moyens

Le Parti socialiste est favorable à ce programme d'impulsion et
à sa prolongation. Le parti demande toutefois une "augmentation
substantielle" des moyens financiers. Le troisième crédit
d'engagement devrait ainsi être de 200 millions, et non 140 comme
proposé par le Conseil fédéral.



Jusqu'ici, 190 millions ont été investis pour les deux premières
phases. Les Verts, eux, trouvent d'ores et déjà qu'il faudrait le
prolonger jusqu'en 2017. Et comme le PS, ils réclament plus
d'investissements.

Programme "illégal"

Tout autre discours à l'UDC. La politique familiale est
l'affaire des cantons, et en l'absence de base constitutionnelle,
ce programme, sans parler de sa prolongation, est tout simplement
"illégal", s'insurge le parti agrarien. Le Parti libéral-radical,
lui, a demandé un délai supplémentaire jusqu'à lundi pour prendre
position.



Prévu initialement de février 2003 à fin janvier 2011, ce
programme d'impulsion a favorisé durant ces six dernières années la
mise sur pied de 24'000 nouvelles places de crèche, soit une hausse
de l'offre de plus de 50%. D'ici 2011, 33'000 nouvelles places
devraient encore voir le jour.



ats/os

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Les associations d'intérêts divergent

L'Union des villes suisses juge "important" que ce programme soit poursuivi. Comme d'autres partisans du projet, elle souhaite un assouplissement de certaines normes fixées pour bénéficier des subventions, en particulier, pour les crèches existantes, d'augmenter d'un tiers - mais d'au moins dix places - leur capacité. Certaines n'y parviendront pas, note l'UVS.

Travail.Suisse partage l'avis du PS et des Verts et demande une hausse des moyens à 200 millions. L'Union patronale suisse, elle, veut les réduire à 70 millions et limiter le programme à deux ans supplémentaires.

L'Union suisse des arts et métiers est opposée à la prolongation, jugeant le bilan des efforts de la Confédération, dont ce n'est pas la tâche première, "maigre". Elle s'insurge contre la transformation "rampante" de cet engagement limité en une tâche durable.