Lutte renforcée contre l'alcool au volant
Environ 15% des blessés graves et des tués sur les routes suisses sont victimes d'un accident lié à l'alcool. Le Bureau de prévention des accidents et la police lancent une campagne de prévention commune pour lutter contre l'alcool au volant.
La campagne présentée mardi à Berne interpelle directement les
automobilistes en leur demandant s'ils sont "en forme pour
conduire". Il s'agit notamment d'intensifier la "peur du
gendarme".
Bien que l'abaissement du taux limite d'alcool de 0,8 à 0,5 pour
mille en 2005 ait eu des répercussions globalement positives sur
les accidents, des recherches du bpa montrent que cette mesure a
perdu de son efficacité. Seule une politique préventive globale
peut provoquer une nouvelle diminution du nombre de ces victimes.
Car l'alcool diminue les capacités de concentration et de réaction
ce qui, dans la circulation routière, peut avoir des conséquences
fatales.
L'an dernier, quelque 700 personnes ont été grièvement blessées ou
tuées dans des accidents de la route liés à l'alcool. La conduite
en état d'ébriété est souvent le fait de jeunes hommes, a relevé
Brigitte Buhmann, directrice du bpa. La catégorie des 18-24 ans est
particulièrement concernée.
ap/bri
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Affiches, expérimentations et contrôles
La population sera sensibilisée au moyen d'affiches, de spots diffusés dans les cinémas, d'écrans publicitaires dans les bars ou du sponsoring d'infos route et de bulletins météo radiophoniques.
Vu que les accidents se produisent surtout en début de soirée et pendant la nuit, particulièrement durant les week-ends, des bandeaux publicitaires seront placés dans des lieux de sortie et sur certains sites Internet.
Par ailleurs, les personnes intéressées pourront expérimenter les effets de l'alcool sur un simulateur de conduite dans cinq centres commerciaux Coop. En Suisse romande, tel sera le cas le 6 juin à Léman Centre à Lausanne et le 20 juin à La Maladière à Neuchâtel.
La campagne jouera également sur la fameuse "peur du gendarme" au travers d'une intensification des contrôles routiers. En effet, 45% des automobilistes s'attendent rarement à des contrôles d'alcoolémie et un quart ne s'y attend pas du tout, alors que presque 90% de la population les accepte et les estime justifiés, comme il ressort de la dernière enquête auprès de la population effectuée par l'institut LINK sur mandat du bpa.