Les enseignants romands effectuent 2% d'heures supplémentaires par an

Les enseignants romands effectuent des heures supplémentaires à hauteur de 2% par année, selon la première étude sur le sujet dévoilée mercredi à Berne. Le phénomène touche particulièrement les temps partiels.

Cette enquête, à la demande du Syndicat des enseignants romands (SER) et qui a duré jusqu'en février dernier, a été réalisée auprès d’environ 3000 enseignants romands (9% de la profession.)

Elle montre que le temps de travail annuel pour un équivalent plein temps est de 1892 heures, alors que la référence en Suisse romande est de 1853 heures. Cela équivaut en moyenne à 39 heures de travail supplémentaires par année.

Moins d'heures supplémentaires qu'en Suisse alémanique

Jusqu'ici, les données à disposition ne répertoriaient que les enseignants alémaniques. Et le taux d'heures supplémentaires diverge du reste entre les deux côtés de la Sarine: il est de 2% côté romand, mais atteint 8 à 16% côté alémanique.

"2%, pour un enseignant à plein temps, ce n'est pas grand-chose", reconnaît le président du SER dans le 12h30. Mais Samuel Rohrbach pointe la problématique des enseignants à temps partiel. "Parce que le problème est là: plus on travaille à temps partiel, plus on fait des heures supplémentaires qui ne sont pas reconnues", souligne-t-il.

Effectivement, les études menées tant en en Suisse alémanique qu'en Suisse romande démontrent que la surcharge de travail est particulièrement marquée pour les temps partiels, une tendance en constante progression chez des enseignants qui veulent notamment éviter ainsi le surmenage.

Mesures à discuter dans les cantons

Face à cette problématique des heures supplémentaires, les profs demandent une augmentation des équivalences en heures des leçons, la rémunération des heures supplémentaires, une réduction du nombre de cours obligatoires et plus de ressources et de temps pour la maîtrise des classes et le lien avec les parents d’élèves.

Mais le syndicat ne compte pas utiliser ces chiffres pour mettre plus de pression sur les départements cantonaux de l’Instruction publique. "Ce sera au niveau des associations cantonales de discuter avec les autorités cantonales, pour voir si des mesures peuvent être prises pour diminuer ces heures supplémentaires chez les enseignants à temps partiel", explique Samuel Rohrbach.