Derrière cette initiative se trouve l'Association suisse pour le climat qui regroupe plusieurs organisations pour l'environnement, mais aussi des parlementaires fédéraux de tout bord politique.
Son comité de soutien politique est multiparti: il y a aussi bien des élus Verts et socialistes que des Vert'libéraux, des PDC et des PLR, notamment les conseillers aux Etats Ruedi Noser et Olivier Français. Des soutiens de poids, parmi d'autres, pour la campagne à venir.
Le bon moment
Le climat est plus que jamais favorable pour partir à la recherche des nombreux paraphes nécessaires au dépôt de l'initiative: manifestations dans plusieurs villes de Suisse, publication cette semaine du rapport international sur l'état déplorable de la biodiversité, des parlements cantonaux qui votent l'urgence climatique.
Ce que certains appellent une vague verte devrait aussi porter cette initiative pour les glaciers, assurer de facilement récolter les 100'000 signatures nécessaires ces 18 prochains mois.
Rien n'est gagné
Cette campagne pourrait malgré tout s'avérer particulièrement difficile à plus d'un titre. Le texte exige la fin d'ici 2050 de l'utilisation de combustibles et de carburants fossiles. Finis donc l'essence et le mazout. Cette transition pourrait coûter cher et toucher aux porte-monnaies des citoyens, ce qui n'est jamais très populaire en votation. Un élément qui n'échappera certainement pas aux opposants à ce texte. D'ailleurs devant les urnes, les récentes initiatives vertes n'ont pour l'heure jamais trouvé de majorité.
Marc Menichini/jfe