Lucerne: la chasse aux hooligans est ouverte
La police lucernoise a publié mardi sur internet les photos de huit hooligans présumés qui ont participé aux débordements après le match de football opposant Lucerne à Sion le 13 avril. La population est appelée à aider à les identifier.
La police lucernoise a déjà identifié 21 personnes qui ont
envahi le terrain après le match et participé aux affrontements
entre supporters, a indiqué mardi le Ministère public du canton de
Lucerne. Plusieurs se sont dénoncés eux-mêmes aux autorités.
Même méthode en 2007
Le 4 mai, tous les participants aux débordements ont été invités
à se présenter volontairement à la police. Ceux qui ne se dénoncent
pas et n'ont pas pu être identifiés verront leur photo publiée sur
internet, avait alors prévenu la police.
La police lucernoise a déjà eu recours à cette méthode en juin
2007. Elle avait alors publié les photos de cinq hooligans qui
avaient jeté des objets contre des policiers et commis des actes de
vandalisme après un match opposant Lucerne à Bâle.
Trois de ces hommes s'étaient alors présentés spontanément à la
police. Les deux autres avaient été identifiés grâce à des
informations émanant de la population.
A St-Gall aussi
La police st-galloise avait opéré de la même manière en janvier
dernier pour identifier 18 hooligans présumés. Ils s'étaient
attaqués à des policiers après un match de football opposant
St-Gall à Bellinzone.
Le conseiller fédéral Ueli Maurer, ministre des sports, est
favorable à cette méthode, a-t-il déclaré dans la presse
dominicale. Il prône la fin de l'anonymat des hooligans en publiant
les photos des délinquants sur internet pour les identifier.
ats/sbo
Publié
Ueli Maurer aussi pour la publication de photos
Le conseiller fédéral Ueli Maurer demande l'application conséquente de la loi contre le hooliganisme. Dans des interviews à la "SonntagsZeitung" et à "Sonntag", le conseiller fédéral Ueli Maurer a réitéré son appel à une application conséquente et unifiée de la loi contre le hooliganisme en Suisse.
Le chef du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) demande notamment que les photos des fauteurs de trouble soient publiées sur internet et que des sanctions soient prises sur leur lieu de travail.
"Un patron ne doit plus tolérer qu'un de ses employés occupe son temps libre le week-end à semer le chaos dans et à l'extérieur des stades et revienne travailler en cravate le lundi", a-t-il déclaré. Ce sont des agissements criminels.