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"Nous aimerions maintenir les prix actuels et si possible les diminuer"

Alain Barbey, responsable régional des CFF en Suisse romande: "Il y a une forte demande et notre responsabilité est de transports mais aussi sociale."
Alain Barbey, responsable régional des CFF en Suisse romande: "Il y a une forte demande et notre responsabilité est de transports mais aussi sociale." / 19h30 / 4 min. / le 12 mai 2019
Reçu sur le plateau du 19h30 dimanche soir, Alain Barbey, patron des CFF pour la Suisse romande depuis 2015, revient sur la hausse annoncée des tarifs. Le Fribourgeois espère stabiliser les prix mais les Chemins de fer fédéraux ne sont pas les seuls décideurs.

Cette semaine, les réactions ont été vives après la présentation par les CFF des nouveaux horaires et de la future ligne qui reliera la France voisine de Genève à la Suisse romande dès le mois de décembre. Mais ce qui a provoqué le plus de réactions, c’est l’annonce d’une possible hausse du prix de l’abonnement général. Il passerait de 3860 francs à 4250 francs, soit une hausse de 10%.

Alors qu’on parle de changements climatiques et de volonté de favoriser les transports publics, est-ce vraiment une façon de faire revenir les gens vers le train ?

"On nous envie l'abonnement général"

"L’abonnement général est vraiment une facilité qu’on a en Suisse et que tout le monde nous envie. Après, tout est relatif. Cela dépend du porte-monnaie de chacun. Il est très utilisé en tout cas, ce qui démontre son succès. (…) Si on calcule le prix de chaque billet qu’on prendrait, il dépasse largement le prix de l’abonnement général", explique Alain Barbey.

Mais les nombreuses réactions sur les réseaux sociaux le prouvent, cette annonce est très mal perçue. "Les transports publics suisses savent comment faire pour augmenter le nombre de voitures sur la route et perdre un maximum de clients !", peut-on notamment lire sur Twitter.

Plus de 200 transporteurs en Suisse

Le patron romand des CFF se défend : "Actuellement, cette hausse est une proposition. Elle a été faite plusieurs fois durant les années précédentes et toujours refusée. Il faut savoir que ce ne sont pas les CFF qui décident. On est 250 transporteurs en Suisse. Certains ont besoin d’avoir une petite augmentation. Moi, je peux simplement parler de la position des CFF par rapport à cela. Notre objectif est clair: rendre les transports publics les plus attractifs possible, favoriser le transfert de modalités. Nous ne sommes pas en faveur des augmentations. Au contraire, nous aimerions a minima maintenir les prix actuels et si possible les diminuer."

Reste à voir si les CFF sauront faire entendre leur voix dans ce débat.

Propos recueillis par David Berger

Adaptation web: Tania Chytil/ther

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