"Pour lutter contre toute forme de cléricalisme", "pour plus de diversité", c'est avec ce type de slogans que les femmes catholiques romandes manifesteront le 14 juin prochain.
Au matin, une délégation rencontrera, à Lausanne, les conseillers épiscopaux de Suisse romande, parmi lesquels Monseigneur Morerod, pour revendiquer davantage de femmes dans toutes les instances décisionnelles et de formation, ainsi qu'une meilleure écoute.
"Les femmes sont majoritaires sur le terrain"
"Les femmes sont majoritaires dans tout ce qui se fait dans nos communautés, dans nos paroisses, sur le terrain", constate mardi à la RTS Myriam Stocker, déléguée épiscopale du diocèse de Lausanne Genève et Fribourg et membre du Réseau des femmes en Eglise. "Mais ce sont les prêtres qui prennent les décisions. Donc on aimerait être davantage présentes dans les décisions qui nous concernent en premier lieu.
Ce mouvement veut faire bouger l'Eglise, ébranlée aussi par les cas d'abus de religieuses révélés en mars dernier par la chaîne de télévision ARTE. "D'abord déçues, on a ensuite ressenti de la colère, en nous disant qu'il était temps de faire quelque chose", déclare Myriam Stocker dans La Matinale.
La prêtrise pas revendiquée
Autrement dit, faire évoluer les mentalités. Mais les catholiques romandes ne revendiqueront pas la prêtrise en juin prochain. "D'être déjà bien présentes dans les autres instances décisionnelles aidera à faire comprendre pourquoi il serait bien qu'on soit considérées dans le sacerdoce", explique-t-elle.
Le 14 juin, les femmes catholiques choisiront individuellement de se mettre en grève. Mais à Genève, le Vicariat a décidé de donner un jour de congé payé à tout son personnel, hommes compris, afin que l'ensemble puisse participer aux diverses actions.
Céline Fontannaz/vkiss