Selon les informations obtenues par le comparateur en ligne
auprès de 35 caisses, qui concernent près de deux tiers des
assurés, les hausses varieraient toutefois fortement en fonction
des assurés, allant de 7 à 25%. Helsana, premier assureur maladie
du pays, indique pour sa part mercredi prévoir une hausse moyenne
de 9,3%.
Les caisses maladie avaient jusqu'au 31 juillet pour transmettre
leurs primes provisoires à l'OFSP. Celui-ci doit les valider et les
publier d'ici fin septembre-début octobre. Une date exacte n'est
pas encore fixée, a précisé une porte-parole.
Mesures urgentes
La forte hausse des primes maladie pour 2010 est annoncée depuis
la fin de l'an dernier. Deux raisons principales sont avancées: la
constante augmentation des coûts de la santé et l'épuisement des
réserves des assureurs, utilisées ces dernières années pour limiter
la hausse des primes.
Le paquet de mesures présenté par le Conseil fédéral en mai pour
abaisser les coûts de la santé, dont la taxe de 30 francs par
consultation, sera traité en septembre au Parlement. Les décisions
qui y seront prises ne pourront toutefois plus infléchir les primes
2010, a déjà averti Santésuisse, l'organe faîtier des
assureurs.
En revanche, les autres mesures, notamment dans le domaine des
médicaments, décidées par le gouvernement en juin et engendrant des
économies de quelque 400 millions de francs ont pu être en partie
prises en compte. Elles auraient une influence maximale de 2% sur
les primes 2010, selon Felix Schneuwly de Santésuisse.
ats/dk
Nouveau critère de compensation des risques
Le système de compensation des risques entre assureurs maladie sera affiné dès 2012. Le Conseil fédéral a modifié mercredi l'ordonnance idoine afin de tenir compte à l'avenir d'un nouveau critère en sus de l'âge et du sexe: le nombre d'hospitalisations l'année précédente.
L'initiative de compléter le système - qui impose aux caisses comptant moins d'assurés dits à risque (femmes et personnes âgées) de verser une contribution à celles qui en comptent davantage - a été prise par le Parlement.
Tout séjour de plus de trois jours à l'hôpital ou en établissement médico-social sera retenu comme critère. Les assureurs sont tenus de récolter, dès 2010, les données nécessaires à l'application de la nouvelle formule.