Les deux commissions parlementaires ont auditionné Michael Lauber, contre lequel une enquête disciplinaire a été ouverte, pendant plus d'une heure lundi matin. Elles ont également entendu le président de l'autorité de surveillance du Ministère public de la Confédération (MPC) Hanspeter Uster et son prédécesseur Niklaus Oberholzer.
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Après avoir examiné la situation, elles ont émis mardi leurs constatations à l'attention de la commission judiciaire. "S'agissant des fonctions générales de conduite du procureur général de la Confédération et de ses suppléants", elles n'ont "pas fait de constatations qui pourraient mettre sérieusement en cause l’aptitude professionnelle ou personnelle de Michael Lauber et ses adjoints", a indiqué la conseillère aux Etats PDC jurassienne Anne Seydoux-Christe dans une déclaration à la presse.
Par contre, précise la sénatrice, "les commissions de gestion ont pu constater que le procureur général ne se souvient pas d'une troisième rencontre avec le président de la FIFA en 2017".
Décision en mains de la commission judiciaire
Les commissions de gestion refusent cependant de se prononcer elles-mêmes sur la question de l'avenir professionnel des trois magistrats. C'est donc la commission judiciaire, devant laquelle Michael Lauber se présentera mercredi, qui devra recommander au Parlement de reconduire ou non le procureur général de la Confédération et les procureurs généraux suppléants Ruedi Montanari et Jacques Rayroud dans leurs fonctions en juin prochain. Elle pourrait aussi décider de reporter l'élection à septembre.
L'Autorité de surveillance du Ministère public de la Confédération (MPC) avait annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête pour déterminer si le procureur avait commis d'éventuelles violations de ses devoirs de fonction dans le cadre des procédures sur la FIFA. Elles concernent des rencontres informelles avec le président de la FIFA Gianni Infantino.
oang avec ats