Cette faille, dévoilée par le Financial Times, a permis à des pirates informatiques d'installer un logiciel espion sur des téléphones via un simple appel, a admis mardi l'application de messagerie, détenue par Facebook.
Le Financial Times a cité un vendeur de logiciels d'espionnage affirmant que ce logiciel avait été mis au point par la société israélienne NSO Group. Celle-ci est accusée d'aider des gouvernements du Moyen-Orient au Mexique à espionner des militants et des journalistes.
>> Lire : Une faille dans WhatsApp a permis à des pirates d'espionner les utilisateurs
Désactiver le micro et la caméra
En Suisse, il semblerait que personne n'ait été touché, indique le directeur adjoint de Melani Max Klaus. Il rappelle que WhatsApp a réagi rapidement après avoir découvert le problème et a immédiatement recommandé aux quelque 1,5 milliard d'utilisateurs d'actualiser leur application.
Max Klaus recommande également de désactiver la caméra, le micro et la géolocalisation sur son smartphone, lorsque ces applications ne sont pas nécessaires.
L'administration fédérale préfère une application suisse
Ce n'est pas la première fois que Facebook est sous le feu des critiques. L'an dernier, la société américaine avait déjà révélé avoir décelé une faille ayant permis à des pirates informatiques d'accéder à des données personnelles de 29 millions d'usagers.
En Suisse, l'administration fédérale a d'ailleurs cessé d'utiliser WhatsApp il y a quelques mois au profit l'application helvétique Threema, recommandée notamment pour les documents confidentiels.
Camille Degott/hend
Plan pour une meilleure protection contre les cyberrisques
L'administration fédérale aura davantage de ressources pour protéger la Suisse contre les cyberrisques. Le Conseil fédéral a décidé mercredi de créer 24 postes à partir de 2020 et adopté le plan de mise en oeuvre de sa stratégie nationale pour 2018-2022.
La création d'un Centre de compétences pour la cybersécurité est au coeur du dispositif. Pilotée par le délégué de la Confédération, la structure devra coordonner les efforts dans toute l'administration.
A l'échelon fédéral, le plan prévoit une série de mesures: élaborations de nouvelles normes minimales en matière de sécurité informatique, examen d’une obligation de signaler les cyberincidents, création d’un pool interdépartemental d’experts en cybersécurité et mise en place d’un guichet unique pour les particuliers, les autorités, les entreprises et les hautes écoles. (ats)