Cette procédure est évoquée dans une décision du Tribunal pénal fédéral (TPF) publiée mercredi.
L'homme est accusé par le Ministère public de la Confédération (MPC) de soutien à une organisation criminelle et de violation de la loi contre Al-Qaïda. Selon la décision de la Chambre de recours du TPF, il aurait mené de multiples activités au bénéfice de l'organisation djihadiste, telles que recrutement, financement, incitation à l'attentat-suicide, propagande et planification d'un attentat.
Selon le Tages Anzeiger, l'accusé serait un Kurde d’Irak admis provisoirement en Suisse et qui prêchait occasionnellement dans la mosquée An'Nur de Winterthour. Le journal alémanique dresse le portrait d’un homme connu des autorités depuis longtemps pour ses positions extrémistes et son caractère violent. L'homme vivrait en Suisse depuis plus de 20 ans et bénéficiait de l'aide sociale.
Tentative de recours auprès du TPF
L'accusé avait déposé un recours auprès du TPF parce que son frère et une autre personne avaient été interrogés en dehors de sa présence. Or le Code de procédure pénale prévoit en principe la présence d'un accusé lors d'interrogatoires de témoins ou d'autres personnes en lien avec son cas, afin qu'il puisse bénéficier du droit de se défendre.
Des exceptions sont toutefois prévues et c'est justement le cas en l'espèce, selon le TPF. L'accusé avait tenté à plusieurs reprises de transmettre des informations à l'extérieur malgré l'interdiction expresse du MPC. Il aurait dès lors aussi pu tenter d'influencer les deux personnes questionnées lors de leur interrogatoire.
Détention préventive confirmée
Le MPC n'a pas souhaité fournir d'autres informations concernant cette affaire. Interrogé par l'agence ATS, il a toutefois confirmé qu'une personne soupçonnée de ces délits se trouve bien en détention préventive.
ats/oang