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L'USS demande plus d'argent, de temps et de respect pour les femmes

L'USS a placé la grève des femmes sous la devise "Salaire. Temps. Respect". [Keystone - Peter Klaunzer]
L'Union syndicale suisse a déposé à Berne ses revendications en vue de la grève des femmes / Le 12h30 / 1 min. / le 20 mai 2019
L'Union syndicale suisse (USS) a placé la grève des femmes du 14 juin sous la devise "Salaire. Temps. Respect" lors d'une présentation organisée lundi à Berne. Trois axes de revendications pour enfin obtenir la fin des discriminations.

L'égalité entre hommes et femmes est inscrite dans la Constitution suisse depuis 1981. Pourtant, les salaires de femmes restent de près de 20% inférieurs à ceux des hommes, indique l'USS. Concrètement, le manque à gagner s'élève à 660 francs par mois en moyenne pour l'unique raison d'être une femme.

Sur l'année, ce sont 10 milliards de francs de moins pour le même travail et la même performance, a assuré Vania Alleva, vice-présidente de l'USS. Les raisons de cette discrimination sont connues: le travail des femmes est souvent moins valorisé et les possibilités de carrière sont souvent freinées en raison de la maternité.

Conséquences, 53% des femmes ont un salaire net de moins de 4000 francs par mois et environ 70% touchent moins de 5000 francs. En outre, cette discrimination dure toute la vie puisque les femmes touchent actuellement une rente vieillesse réduite de plus d'un tiers. Comme environ 40% de l'écart salarial ne peut être expliqué, l'USS a des revendications bien précises pour le 14 juin.

>> Lire aussi : Le salaire des femmes 20% moins élevé que celui des hommes en 2016

Salaire, temps et respect

La faîtière syndicale demande un salaire minimum de 4000 francs par mois pour tout le monde et des conventions collectives de travail (CCT) qui couvrent les branches à forte proportion féminine. "Nous voulons des salaires et des taux d'occupation qui permettent de gagner décemment sa vie", ont insisté les femmes syndicalistes.

L'USS veut en outre des investissements dans les crèches, les écoles à horaire continu, les soins à domicile et la prise en charge d’adultes ayant besoin de soins et d’assistance. Il s'agit de décharger les femmes du travail non rémunéré et de mieux concilier vie familiale et vie professionnelle.

Enfin, la faîtière revendique le respect. Les syndicats veulent une protection étendue contre le licenciement en cas de maternité, la tolérance zéro en cas de violence à l'égard des femmes, la prévention efficace contre le harcèlement et l'allègement du fardeau de la preuve en cas de harcèlement sexuel.

ats/gma

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